Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, a jugé, ce jeudi 17 octobre, qu’il fallait introduire «un peu de nuance» dans le débat sur l’immigration, rappelant que la question comportait une «dimension économique» à ne pas négliger.
Moins d'un an après la dernière loi immigration, dont certains décrets d'application n'ont toujours pas été publiés, le gouvernement a annoncé en vouloir une nouvelle en 2025. La nouvelle ministre du Travail a donné son avis sur la question.
«Un tiers de cette immigration économique, ce sont des bacs + 5»
«Je regarde cette question en tant que ministre du Travail et de l'Emploi et je rejoins les propositions d'un Patrick Martin, président du Medef ou d'un François Asselin, président de la Confédération des PME qui disent qu'il y a aussi une dimension économique de la question de l'immigration», a déclaré Astrid Panosyan-Bouvet qui était invitée, ce mercredi, sur France 2.
Budget 2025 : une étude de l'OFCE indique que 130 000 emplois pourraient être détruits :
"Ce n'est pas à cause du budget, mais aussi d'un contexte économique qui se tend. (...) Concernant les cotisations patronales, il faut y aller doucement" avance @AstridPanosyan. #Les4V pic.twitter.com/B2yeEHVBkB— Telematin (@telematin) October 17, 2024
«On parle de 55.000 visas délivrés à titre économique pour pourvoir des emplois dans les emplois à domicile, dans le bâtiment, dans des métiers qu'on considère comme essentiels. Un tiers de cette immigration économique, ce sont des bacs + 5», a-t-elle ajouté.
«On a besoin de 20.000 ingénieurs dans notre pays. Donc, je pense qu'il y a aussi un besoin de nuance dans un débat, qui sinon peut aller dans un peu trop de facilité», a-t-elle conclu, ajoutant vouloir «travailler» le sujet avec Bruno Retailleau.
Le ministre de l'Intérieur avait affirmé mardi qu'il souhaitait présenter un texte identique à la loi votée l'année dernière puis partiellement censurée. Des déclarations qui n'ont pas apaisé un malaise déjà bien installé dans l'aile gauche de la macronie.