Le fonds français d'investissement PAI a enchéri sur son offre de rachat d'Opella, filiale de Sanofi qui commercialise notamment le Doliprane. Cela laisse une chance de voir le médicament rester sous pavillon français.
Au coeur d'âpres négociations, le Doliprane a encore une chance de rester en France. Le fonds d'investissement français PAI, qui avait déjà fait une offre, vient de l'améliorer «à hauteur de 200 millions d'euros supplémentaires» pour le rachat d'Opella, la filiale de Sanofi qui commercialise le médicament.
Le montant précis de l'offre n'a pas été communiqué, pas plus que celui de l'offre concurrente. Toujours est-il que PAI est à l'heure actuelle «le mieux disant financièrement» et d'«un point de vue social aussi», selon une source proche du fonds.
Ce dossier suscite une vive émotion dans l'opinion publique depuis que Sanofi a annoncé la semaine dernière négocier avec le fonds d'investissement américain CD&R pour lui céder potentiellement 50% d'Opella, sa filiale qui commercialise une centaine de marques de produits sans ordonnance dans le monde.
Les salariés d'Opella en grève
L'affaire est aussi à l'origine de fortes préoccupations dans la classe politique et chez les salariés d'Opella qui, en signe de protestation, sont entrés en grève dans plusieurs sites de production de Sanofi.
Dans un premier temps, avant de procéder à cette surenchère, PAI avait remis une offre «à un prix équivalent» à celui de CD&R. Il est épaulé par les fonds d'Abou Dhabi Avia, singapourien GIC et le canadien BCI.
La partie n'est toutefois pas gagné pour le fonds français car CD&R a des arguments stratégiques de son côté, notamment le fait que les Etats-Unis sont le premier marché d'Opella, avec près de 25% de son chiffre d'affaires réalisé sur le sol américain.