Un homme d'une vingtaine d'années sera fixé sur son sort ce mercredi 16 octobre, au tribunal de Besançon. Il est soupçonné d'être à l'origine de l'état tétraplégique d'un de ses amis, après un jeu qui aurait mal tourné en soirée.
Théo J., a-t-il rendu tétraplégique son ami Anthony lors d'une soirée en mai 2020 ? C'est ce que doit déterminer le tribunal de Besançon mercredi 16 octobre.
Deux semaines après la levée du confinement lié au covid-19, les deux jeunes ont organisé une fête à Malpas (Haut-Doubs), bravant ainsi l'interdiction de rassemblement.
Alors que la soirée vraisemblablement alcoolisée battait son plein, Anthony aurait proposé à son ami vers 1h30 du matin, d'entamer un jeu de lutte dans le jardin, consistant à faire tomber l'autre et l'immobiliser au sol.
Après plusieurs manches, Théo J. aurait plaqué son ami, qui est mal retombé, fracturant ainsi ses vertèbres C4 et C5. C'est cette fracture qui a engendré la tétraplégie d'Anthony, avec une immobilité des jambes, des mains et de grandes difficultés respiratoires.
Mais sur le moment, personne n'a réellement pris conscience de la gravité de la situation. Néanmoins, la victime a tout de suite déclaré ne plus sentir ses jambes, avant de perdre rapidement connaissance.
Les pompiers n'ont pas été appelés tout de suite
«Je n’ai pas du tout pris conscience de la situation, quand je suis parti, je me suis dit qu’il allait dormir et que ça irait mieux le lendemain», a assuré le mis en cause lors de son dernier passage au tribunal le 4 septembre.
Privilégiant la possibilité d'un coma éthylique, ses amis l'ont déplacé jusqu’à l’étage. Ce n'est que plus tard dans la soirée que les pompiers ont été appelés.
La défense conteste la version du mis en cause, estimant que le jeune homme «s’est rendu compte que suite à cette chute, il s’était passé quelque chose de pas normal», selon des propos de Maitre Julé-Parrade, relayés par France 3.
«Le grief que l’on pourrait lui faire, c’est de ne pas avoir dit les choses tout de suite», a-t-elle poursuivi lors de sa plaidoirie.
Quant au principal intéressé, il tente de se reconstruire, assurant qu'il ne souhaite pas nécessairement voir son ami condamné en sursis, mais «juste que le tribunal reconnaisse sa culpabilité» a déclaré Anthony. Son ami Théo encourt un an de prison avec sursis.