Les infirmières de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) sont angoissées à l'idée d'aller travailler à cause des PV qu'elles reçoivent à répétition lors de leurs journées de travail. Elles réclament un geste de la mairie.
L’angoisse des infirmières de Cagnes-sur-Mer. Dans cette commune située dans les Alpes-Maritimes, ces salariées partent travailler avec la peur de retrouver des centaines d’euros de PV dans la boîte aux lettres. En effet, dans les rues de la ville, il est presque impossible pour elles de trouver des stationnements gratuits pour se rendre chez leurs patients.
«Ça nous met la boule au ventre en permanence quand on travaille. On en devient parano en se demandant si on ne va pas se prendre un PV», a déploré au micro de CNEWS Marine, infirmière.
Une réponse ferme du maire
Voitures sulfateuses à PV ou encore caméras de surveillance, tout est mis en place dans la commune pour empêcher la fraude.
«J’ai une patiente qui habite dans une rue à sens unique et il n’y a jamais de place. À chaque fois, je suis obligée de me mettre sur le trottoir et je risque 135 euros de PV», a dénoncé la professionnelle de la santé.
Malgré ces dénonciations, le maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre, a décidé de leur répondre dans un communiqué. «Nous avons fait le choix de maintenir une égalité de traitement pour tous les utilisateurs de l’espace public», a-t-il affirmé.
975 euros d'amende en 2024
Laurence est infirmière. Depuis le début de l’année 2024, elle a payé 975 euros d’amende. Pour elle, cette réponse de l’élu est incompréhensible.
«De 7h du matin jusqu'à 14h, on se déplace vingt fois chez les patients. On n’est pas comme le commun des citoyens, on a besoin de se garer pour se rendre chez les personnes qui nous attendent», a-t-elle expliqué.
Aujourd’hui, beaucoup de patients de Cagnes-sur-Mer ne trouvent plus d’infirmières. Et, selon elles, leur profession est en danger.