Le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre a appelé à une mobilisation massive ces 12 et 13 octobre en Gironde, pour s’opposer au projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) qui doit relier Bordeaux à Toulouse et Dax. Le point sur les raisons de cette opposition farouche.
La colère gronde. Ces samedi 12 et dimanche 13 octobre, Les Soulèvements de la Terre ont appelé à une large manifestation à Lerm-et-Musset (Gironde) en opposition au projet de LGV du Sud-Ouest. Le mouvement écologiste dénonce un «saccage» du territoire.
«La mobilisation "Freinage d'urgence" est portée par "LGV Non Merci", une coalition de plus d'une vingtaine de collectifs locaux qui luttent contre ce grand projet inutile depuis des années et Les Soulèvements de la terre. Ensemble, nous souhaitons exprimer dans la joie et le jeu notre détermination face à l'artificialisation de 4.800 hectares de nos territoires, le mythe métropolitain et la course à la vitesse», a expliqué en détails le mouvement sur son site.
À très vite sur le camp à Lerm-et-Musset (GPS : 44.3265, -0.1745) et pour la mobilisation de ce weekend
Ne nous laissons pas intimider !
9/9 pic.twitter.com/TGK6ZIkWJd— Les Soulèvements de la terre (@lessoulevements) October 10, 2024
«Alors que le projet n’est même pas encore financé et que de nombreux recours sont en cours, les destructions ont démarré depuis début 2024. La pression monte, mais contrairement à ce que la propagande fallacieuse de la nébuleuse pro-LGV veut nous faire croire : LA LGV NE PASSERA PAS !», ont ajouté Les Soulèvements de la Terre.
Un projet titanesque
Au programme du week-end, des conférences, des concerts mais aussi le «Grand jeu du freinage», qui a pour but de faire de la contestation un moment convivial. Malgré un arrêté d’interdiction pour la manifestation anti-LGV pris par le préfet ce jeudi, Les Soulèvements de la Terre ont décidé de poursuivre leur action.
Porté par la SNCF, les 327 km de ligne ferroviaire doivent traverser cinq départements d’est en ouest. Le projet avait été stoppé en 2017 par Emmanuel Macron qui l’avait finalement relancé en 2020.
La LGV du Sud-Ouest, déclarée «d’utilité publique» par le Conseil d’État en 2016, prévoit une mise en circulation en 2030 pour la portion Bordeaux-Toulouse et en 2034 pour la ligne Bordeaux-Dax. Néanmoins, le projet fait face à une très forte opposition depuis son lancement et les multiples manifestations freinent l’avancée des travaux.