Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, va convoquer 21 préfets de départements, ce mardi 8 octobre, afin d'évoquer l'immigration et les améliorations possibles dans les procédures d'éloignement.
Quatre jours après sa première rencontre internationale, à l'occasion du sommet du G7 des ministres de l'Intérieur, présidé par l'Italie, en Campanie, Bruno Retailleau s'apprête à recevoir, ce mardi 8 octobre, 21 préfets à l'hôtel Beauvau, dans le 8e arrondissement de Paris.
Pour le ministre, très actif depuis sa nomination par Michel Barnier, l'objectif est clair : aborder l'immigration illégale, sur laquelle l'ancien président du groupe Les Républicains au Sénat veut se montrer intransigeant. Selon Bruno Retailleau, les 21 départements concernés par cette convocation représentent aujourd'hui 80% des mesures d'éloignement en France.
Aux côtés de Bruno Retailleau, seront donc présents les préfets des départements suivants : Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Nord, Pas-de-Calais, Pyrénées-Orientales, Bas-Rhin, Rhône, Paris, Seine-Maritime, Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Val-d'Oise.
Exécuter les OQTF
À travers cette réunion de travail, le ministre de l’Intérieur entend aborder l’immigration dans son ensemble, mais aussi trouver des solutions «de terrain» avec les acteurs locaux pour faciliter les procédures d’éloignement et notamment le respect des OQTF (Obligation de quitter le territoire français).
Le meurtre de Philippine, 19 ans, dont le corps a été retrouvé le 21 septembre dans le Bois de Boulogne (Hauts-de-Seine), avait donné lieu à une vive polémique et relancé le débat sur la difficulté d'appliquer les OQTF. En effet, l’auteur présumé est un Marocain sous le coup d'une OQTF, après une condamnation en 2021 pour viol.
Durant son intervention au 20 Heures de France 2 la semaine dernière, Bruno Retailleau avait notamment émis la volonté de «réunir les préfets des départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d'expulser plus, de régulariser moins», pour corriger les «trous dans la raquette».