A l'occasion de sa rentrée politique ce samedi à La Réole (Gironde), le député européen Raphaël Glucksmann a appelé la gauche à «revenir à la culture du dialogue», dénonçant la stratégie de Jean-Luc Mélenchon.
«Se retrouver, échanger, s’engager». Raphaël Glucksmann a convié les sympathisants de Place publique, parti qu’il préside, à La Réole (Gironde), ce samedi, pour sa rentrée politique.
Sous les yeux d'anciens ministres d’Emmanuel Macron, comme Aurélien Rousseau, membre de Place publique, et Clément Beaune, le député européen a dénoncé la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre. «Je voterai la censure, si j'étais député, a-t-il expliqué. Il y a eu un vainqueur : le front républicain. Nous avons aujourd'hui un gouvernement dominé par Les Républicains qui est dans les mains du RN», a-t-il analysé.
Pour sa rentrée, Raphaël Glucksmann est par ailleurs accompagné de nombreux socialistes, issus de la ligne cherchant à s’éloigner de La France insoumise, à l’image de Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, Benoît Payan, maire de Marseille, ou encore Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, un temps pressenti pour être nommé à Matignon.
Le regard tourné vers 2027 ?
D’anciens candidats à la présidentielle, tels que Yannick Jadot et Anne Hidalgo, assisteront à la rentrée politique de Raphaël Glucksmann.
L’eurodéputé pourrait d’ailleurs suivre le pas de ces deux invités. En effet, depuis plusieurs semaines, Raphaël Glucksmann fait office de candidat potentiel à gauche pour 2027.
Meilleure score parmi les candidats gauche lors des dernières élections européennes, avec 13,8% des voix, le président de Place publique tend à se démarquer, en attirant l’électorat de la gauche sociale-démocrate plutôt hostile à LFI.
En août dernier, dans un entretien accordé à nos confrères du Point, Raphaël Glucksmann dénonçait «la radicalité» de Jean-Luc Mélenchon, tandis qu'il appelait à «tourner la page d’Emmanuel Macron».
Ce samedi, le député européen a réitéré sa volonté de «s'émanciper de la logique du tout ou rien qui n'a mené à rien», appelant également «à revenir à la culture du dialogue».