À l’initiative principale de deux associations, une marche solidaire en soutien à Gisèle Pelicot et aux femmes victimes de violences est organisée ce samedi 5 octobre à Mazan. Le départ du cortège est prévu pour 14h30.
Après plus d’un mois du début du procès très médiatisé des viols de Mazan (Vaucluse), les marques de soutien et de sympathie à l’égard de Gisèle Pelicot, droguée par son désormais ex-mari puis violée et livrée à des dizaines d’inconnus, se poursuivent.
Dans ce contexte, l’association Isofaculté et un groupe de femmes victimes de violences ont décidé d’organiser, ce samedi 5 octobre, une marche en soutien à Gisèle Pelicot et aux femmes victimes de violences. La date n’est pas choisie par hasard puisqu’elle coïncide avec la célébration de Sainte Fleur, patronne des Hospitaliers.
En effet, Fleur d’Issendolus est considérée comme sainte par l’Eglise catholique. Elle fut une des premières femmes religieuses vivant dans un Ordre hospitalier.
La marche solidaire est fixée à 14h30, au feu rouge de Mazan. Le cortège marchera ensuite jusqu’au lieu cérémonial, à l’entrée du centre d’Equihomologie.
L'initiative prévoit également un «dépôt de fleurs au pied du cérémonial dédié à l’amour et à l’empathie, face à la maltraitance, à la violence et à l’indifférence vécue par les femmes». Des femmes victimes de violences devraient également prendre la parole.
Cette marche solidaire vise à «montrer que Mazan est capable de bouger», comme l’a indiqué Daniel Silvestre, directeur de l’association Isofaculté, au Dauphiné Libéré.
«Les femmes victimes de violences que nous suivons ont voulu exprimer leur solidarité à Gisèle Pelicot et nous ont demandé si l'on pouvait être porteur du projet», a-t-il ajouté.
«Ce que je sais c'est que je l'ai trahie»
Devant la cour criminelle du Vaucluse, Dominique Pelicot, ex-mari de Gisèle Pelicot, a déclaré qu’il ne sait «toujours pas expliquer aujourd’hui la vraie raison» de ses actes subis par son ex-épouse pendant dix ans.
«Tout le monde peut penser qu'effectivement j'ai pu la considérer comme un objet. C'est paradoxal, mais je ne sais toujours pas expliquer aujourd'hui la vraie raison. C'est pour ça que j’y travaille et travaillerai encore. Ce que je sais c'est que je l'ai trahie», a-t-il ajouté.
Depuis le box des accusés, Dominique Pelicot a admis avoir agi par «égoïsme pur». «Il est évident que ce sont des fantasmes tellement égoïstes. Je n'ai pensé qu'à moi et pas à eux (les 50 coaccusés, ces 50 hommes qu'il avait invités sur Internet à venir violer son épouse, NDLR). Pas à elle surtout», a-t-il dit.