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«Il n’est pas question de toucher à l’aide médicale d’Etat» : la ministre de la Santé farouchement opposée à la suppression de l'AME

Geneviève Darrieussecq, la ministre de la Santé, a exprimé ce vendredi sa volonté de maintenir l’aide médicale d’Etat». [REUTERS]

«Il n’est pas question de toucher à l’aide médicale d’Etat», a martelé ce vendredi la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq. La semaine dernière, Bruno Retailleau avait laissé entendre qu’il ne «s’interdisait pas de prendre un certain nombre de dispositions» sur le sujet.

Des désaccords en perspective ? La nouvelle ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a assuré ce vendredi qu'il n'était «pas question de toucher à l'aide médicale d'État» (AME) permettant aux sans-papiers d'accéder à des soins.

Aide médicale d’Etat   "Il n’est pas question de toucher à l’Aide médicale d’Etat. Ma position est celle-là depuis longtemps.", assure Geneviève Darrieussecq #franceinfosoir pic.twitter.com/7poQpxTS7d

— franceinfo (@franceinfo) October 4, 2024

Interrogée sur franceinfo sur ce dispositif dont le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre, Geneviève Darrieussecq a rétorqué qu'il n'est «pas question de toucher à l'aide médicale d'État».

«L'aide médicale d'État, c'est aussi une assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions», a souligné la ministre, médecin de formation. «Il ne faut pas avoir de tabou avec ce sujet, mais il ne faut pas créer des fantasmes», a-t-elle ajouté.

«Mieux gérer» l'AME

Mercredi sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier avait estimé qu'il était possible de «mieux gérer» l'AME et qu'il fallait «voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir».

En 2024, l'enveloppe de l'AME prévue par l'Etat s'établit à 1,2 milliard d'euros, soit environ 0,5% des dépenses de santé prévues par le budget de la Sécu (PLFSS). Fin 2023, on comptait 466.000 bénéficiaires de l'AME.

Dans le détail, ce soutien concerne les soins médicaux et dentaires, les médicaments remboursés, les frais d'analyses et d'hospitalisation, ainsi que ceux afférents à certaines vaccinations et certains dépistages, à la contraception et l'IVG.

Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau avait laissé entendre la semaine dernière qu'il ne «s'interdisait pas de prendre, notamment par la voie réglementaire, un certain nombre de dispositions» sur le sujet souvent brandi comme ligne rouge par le camp présidentiel.

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