Bruno Retailleau est attendu ce jeudi en Campanie, en Italie, afin de participer au G7 des ministres de l’Intérieur. Un sommet organisé dans un contexte international tendu, qui tournera autour des questions liées à l’immigration et à la sécurité.
Un déplacement important pour le locataire de Beauvau. Ce jeudi, Bruno Retailleau se rend en Campanie, en Italie, afin d’assister au G7 des ministres de l’Intérieur.
Cette réunion, présidée par Matteo Piantedosi, son homologue italien, abordera dans un premier temps la question des migrants.
Les représentants de la France, d'Italie, du Canada, du Japon, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et des Etats-Unis seront présents, mais aussi des pays tiers, comme la Libye, la Tunisie et l’Algérie.
Le 23 septembre dernier, à l’occasion de sa première interview en tant que ministre de l'Intérieur, chez nos confrères de TF1, Bruno Retailleau avait fait savoir qu’il voulait «prendre tous les moyens» pour faire «baisser l’immigration en France».
«J'ai un objectif, parce que comme des millions de Français, je pense que l'immigration massive ça n'est pas une chance pour la France et ça n'est même pas une chance pour ces migrants qu'on envoie parfois périr en pleine mer», avait-il indiqué.
des tensions géopolitiques et internes
Ce sommet du G7 évoquera également la lutte contre le trafic de drogue, mais aussi la sécurité dans son ensemble.
Dans un contexte international tendu, marqué par la guerre en Ukraine et l’engrenage de la violence au Proche et Moyen-Orient, Bruno Retailleau a demandé ce samedi aux préfets de «renforcer la vigilance», notamment lors des «rassemblements potentiels» à l'occasion de l'anniversaire du massacre du 7-Octobre en Israël et le début de la guerre à Gaza.
Il a également recommandé d'«interdire les manifestations susceptibles de causer de graves troubles» et de «signaler tout appel ou slogan relevant du champ pénal, en lien avec l'autorité judiciaire».
Au sujet des trafics de drogue, le ministre de l’Intérieur avait, le 23 septembre dernier, insisté sur son intention de «rétablir l’ordre» et défendu la mise en place d’une loi pour lutter contre le narcotrafic, la justifiant par le coût de ces trafics.
«Le narcotrafic, c'est 3 à 6 milliards d'euros, c'est énorme. C'est en train de gangréner, il y a vraiment des territoires perdus de la République», avait-il déclaré.