Sur les réseaux sociaux, une nouvelle escroquerie fait des dizaines de victimes en France. Des pages plus vraies que nature mettent en vente des camping-cars qui ne seront jamais livrés aux acheteurs.
En un clique, c'est une vie d'économies qui part en fumée. Sur Internet, des annonces frauduleuses fleurissent pour tenter de piéger des acheteurs de camping-car : une nouvelle escroquerie qui a déjà fait des dizaines de victimes en France mais aussi chez nos voisins belges et italiens. Michel Vervaet, l’une des victimes interrogées par nos confrères de TF1, a ainsi versé 30.000 euros à un faux vendeur, pour un camping-car qui ne lui sera jamais livré. C’est «toute une vie de travail» perdue pour l’habitant de Mons (Belgique).
des milliers d'avis falsifiés
Au départ, rien ne laisse penser à une arnaque. Michel Vervaet repère un véhicule cet été, mis en vente par un commençant basé en Pologne, suivi par plus de 500.000 personnes sur le réseau social Facebook. Le profil du vendeur affiche même plusieurs milliers d'avis positifs : de quoi mettre en confiance Anthony, une deuxième victime de cette arnaque. Il verse 20.000 euros pour un van qui n'existe pas, après n'avoir «rien trouvé de suspect» sur la page de l'utilisateur polonais.
Ces avis sont, en réalité, fabriqués de toutes pièces. Contacté par TF1, l'un des internautes ayant laissé un commentaire affirme que son compte a été piraté il y a deux ans, il n'est donc pas l'auteur du poste.
Mais les escrocs sont allés encore plus loin pour perfectionner leur supercherie, en usurpant l'identité de journaux régionaux et nationaux, publiant de faux articles de presse afin de souligner la qualité de leurs services.
un faux siège social
Face à ces arnaques de plus en plus recherchées, les associations appellent à la plus grande vigilance des consommateurs. Il ne faut maintenant plus seulement se fier aux avis qui peuvent être falsifiés. Il est néanmoins plus judicieux de se renseigner sur le siège social du vendeur en question. Dans le cas du commerçant de camping-cars, l'adresse été liée à un simple immeuble en Pologne, sans parking permettant de garder ce genre de véhicule.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les auteurs de cette arnaque ne seraient pas basés en Europe centrale mais au Ghana, au Togo et au Bénin.