La cour d’appel de Toulouse a confirmé ce jeudi 26 septembre le renvoi aux assises de Cédric Jubillar, accusé d’avoir tué sa femme, Delphine, en décembre 2020 avant de faire disparaître son corps.
Ce jeudi 26 septembre, la cour d'appel de Toulouse a confirmé le renvoi de Cédric Jubillar aux assises pour le meurtre de son épouse Delphine en décembre 2020, suivant les réquisitions du parquet général, selon des avocats du dossier.
«La cour d'appel vient de rendre sa décision, Cédric Jubillar est renvoyé devant la cour d'assises pour y répondre du crime d'homicide volontaire sur son épouse», a déclaré Me Alexandre Martin, l'un des avocats de l'accusé.
Pour rappel, dans ce dossier, un supplément d’information avait été ordonné par la cour d’appel de Toulouse à la suite de la découverte de nouveaux éléments. Le premier élément se trouve être un échange téléphonique entre un détenu de la prison centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et sa mère, évoquant les noms de trois personnes, dont au moins deux apparaissaient dans le dossier Jubillar.
«Les pistes ouvertes sont refermées»
La conversation en question aurait eu lieu le 22 novembre 2023, soit plus d’un mois après la fin de l’instruction. Par conséquent, à travers ce nouveau supplément d’information, le parquet souhaitait que ce détenu et sa mère soient, tous les deux, entendus.
Cependant, ces vérifications n’auraient rien donné. «Les vérifications ont été faites et cela n'a rien donné. Les conclusions ont été remises aux juges d'instruction en avril», avait fait savoir à l'AFP une source proche de l'enquête.
«À partir du moment où il n'y a pas de corps, il faut démontrer qu'il n'y a pas d'autre hypothèse possible. Les pistes ouvertes sont refermées», avait souligné de son côté une source judiciaire à l'AFP.
Une remise en liberté refusée
Outre le supplément d’information, les magistrats devaient se pencher sur l’appel de l’ordonnance de mise en accusation (OMA) envoyant aux assises Cédric Jubillar, ce dernier étant en détention depuis sa mise en examen le 18 juin 2021 pour le meurtre de sa femme.
De son côté, le parquet général de Toulouse a confirmé, jeudi 20 juin 2024, demander le renvoi devant les assises de Cédric Jubillar. Aussi, le supplément d'information, ordonné en février, n'a pas modifié la position de l'accusation qui a «évidemment repris tous les éléments graves et concordants (...) qui justifient un renvoi devant la cour d'assises», a estimé Philippe Pressecq, avocat d'une partie civile.
Quelques jours plus tard, soit le 2 juillet, Cédric Jubillar, après trois ans de détention, avait déposé une nouvelle demande de mise en liberté. Une demande qui lui a été refusée par la Cour d’appel de Toulouse en date du 9 juillet à l’issue d’une audience qui s’est tenue à huis clos.