Un septuagénaire, accusé d'avoir inscrit plusieurs tags antisémites dans le 16e arrondissement de Paris entre janvier et juin, doit être fixé sur son sort ce mardi.
Des motivations futiles au regard des faits reprochés. Un homme de 74 ans doit connaître la décision du tribunal correctionnel de Paris ce mardi, accusé d'avoir tagué des inscriptions antisémites dans le 16e arrondissement de la capitale entre janvier et juin de cette année.
Durant le procès, ouvert fin août, l'individu avait reconnu être l'auteur des messages «Ici habitent des sales juifs» au feutre noir, accompagné de croix gammées, ou encore d'autres inscriptions citant son ancienne avocate, qu'il pensait être de confession juive.
Au tribunal, le septuagénaire dont le casier judiciaire ne fait aucune mention, avait défendu le fait que «chacun a le droit d'avoir ses opinions». Les enquêteurs ont découvert chez lui un fusil de chasse, ainsi que des livres consacrés au Troisième Reich.
Un différend de voisinage à l'origine
Lors des audiences, l'accusé avait confié avoir agi ainsi après un différend avec un voisin, qui aurait délogé ses affaires d'une cave qu'il ne payait plus.
Ce fait avait plusieurs fois été remis sur la table fin août dernier, alors que la cour tentait de comprendre l'origine de ces tags antisémites.
L'homme avait alors ciblé les adresses de son syndic de copropriété, mais également l'immeuble de son ancienne avocate pour y inscrire les messages honteux.
Il risque jusqu'à dix-huit mois de sursis probatoire, ce qu'a requis la procureure, tandis que les parties civiles ont réclamé des dommages et intérêts, à hauteur de plusieurs dizaines de milliers d'euros.