Lors de son discours de rentrée dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) ce dimanche, Marine Le Pen a appelé Emmanuel Macron à avoir recours au référendum pour «donner la parole au peuple», à commencer par «les sujets prioritaires».
«Emmanuel Macron, dans le chaos qu’il a créé, dispose de leviers permettant de faire vivre notre démocratie, à commencer par le référendum, qu’on a complètement oublié», a déclaré dimanche 8 septembre Marine Le Pen lors de son discours de rentrée dans son fief de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
La cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) exhorte plus particulièrement le président de la République à donner la parole au peuple sur les sujets prioritaires et désamorcer les blocages à l’Assemblée.
La France a besoin d'une majorité claire, mais elle en a été privée par des manœuvres électorales qui ont consisté à voir se désister plus de 200 candidats.
Nous sommes favorables à la proportionnelle pour permettre l'existence d'une majorité absolue à l'Assemblée nationale. pic.twitter.com/QGzf19E6Ly— Marine Le Pen (@MLP_officiel) September 8, 2024
«Nous avons trop souffert depuis 2017 de la multiplication des grands débats, des conventions citoyennes, bref de tous ces gadgets utilisés pour mimer la démocratie directe sans jamais la mettre en oeuvre», a-t-elle moqué.
«donner au peuple le pouvoir de décider directement»
Le RN «soutiendra sans réserve toute démarche visant à donner au peuple le pouvoir de décider directement», car «cela permettra de désamorcer autant que possible les blocages qui ne manqueront pas de survenir à l’Assemblée nationale et aussi de redonner aux Français après plusieurs décennies de parcimonie référendaire et après le scandale démocratique du référendum bafoué en 2005, l’occasion de se saisir des questions prioritaires», a ajouté Marine Le Pen.
La candidate aux élections présidentielles en 2012, 2017 et 2022 a cité le pouvoir d’achat, l’immigration, la sécurité, la santé, parmi les dossiers brûlants.
«Nous n’accorderons pas de blanc-seing» au gouvernement de Michel Barnier, a insisté Marine Le Pen. «Si au fil des semaines les Français devaient à nouveau être oubliés ou maltraités, nous n’hésiterons pas à censurer les gouvernement.»