Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj a estimé, ce jeudi sur CNEWS, qu'«une préférence a été donnée à la gauche» lors des élections législatives, et «qu'il fallait l'entendre».
Le gouvernement de Gabriel Attal a présenté sa démission il y a plus de cinquante jours, mais la France n'a toujours pas de nouveau Premier ministre. Pour le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj, cette situation aurait pu être évitée si Emmanuel Macron avait «entendu» la préférence donnée à la gauche par les Français lors des élections législatives.
«La coalition de gauche et des écologistes est arrivée en tête. Elle n'a pas gagné les élections mais il y a une préférence qui a été donnée à gauche, il fallait l'entendre», a-t-il déclaré sur CNEWS, ce jeudi 5 septembre.
Dans un souci de «respect du suffrage universel», il aurait fallu, selon Jérôme Guedj, «partir des propositions de gauche», correspondant «aux aspirations majoritaires des Français», et faire des compromis pour «construire un accord de non-censure d'un gouvernement issu de la gauche».
La «suspension» de la réforme des retraites
Il prend l'exemple de la réforme des retraites : «S'il y avait eu une majorité nette qui s'était dégagée, cette réforme aurait été abrogée», mais dans le cas de cette seule «préférence» donnée à la gauche, il aurait selon lui fallu «construire des compromis».
Il suggère la «suspension» de l'application de cette réforme afin de voir «si on peut la remplacer par quelque chose qui ne correspond pas au maintien de ces deux années supplémentaires (sur l'âge légal de départ à la retraite, ndlr)».
Ce, dans le but de favoriser la «concertation» et le «dialogue», avant de fixer un «rendez-vous» à ce sujet «en 2027, au moment de l'élection présidentielle». «Ca aurait pu être un chemin pour rendre ça acceptable par les autres formations politiques qui, elles, soutenaient cette réforme des retraites», a estimé le député PS.