L'inflation n'augmente plus et sera sous la barre des 2% en cette rentrée 2024. Les Français vont voir leur épargne repartir à la hausse. Mais quels sont les placements les plus judicieux ?
L’épargne des Français ne s’est plus portée aussi bien depuis des années. Après avoir atteint 2,3 % sur un an en juillet, l’inflation a encore freiné en août, notamment grâce au «très net ralentissement des prix de l'énergie», détaille l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans une estimation provisoire, qui devra être confirmée en septembre. A 1,9 %, l'indice des prix à la consommation (IPC) retombe ainsi sous l'objectif d'inflation de 2 % poursuivi par la Banque centrale européenne (BCE).
Cela entraînera pour les ménages qui mettent de l’argent de côté une hausse de leur épargne. Mais parmi les produits d'épargne préférés des Français, lequel est selon ce calcul le plus profitable ?
Le Livret d’épargne populaire : le bon plan pour les ménages les plus modestes
Si votre situation financière vous le permet, et il faudra le prouver via votre avis d’imposition, le Livret d’épargne populaire, qui affiche un taux d’intérêt de 4 % est de loin le plus intéressant, mais attention, il est plafonné à 10.000 euros. Le rendement net d'inflation (et d'impôt) de ce dernier s'élève actuellement à 2,1 %.
Les intérêts du LEP sont calculés le 1er et le 16 de chaque mois. Les intérêts cumulés sur l'année s'ajoutent au capital le 31 décembre. L'ajout de ces intérêts peut porter la valeur du livret au-delà du plafond du livret. Pour les épargnants qui réussiront à atteindre le plafond de 10.000 euros, ils pourront récupérer 17,50 euros d'intérêts sur un mois.
Livret A et LDDS : un taux fixe qui profite aux épargnants
Le gel du taux du Livret A et du Livret de développement durable et solidaire LDDS à 3 % sur toute l'année 2024, et ce jusqu’au 1er février 2025, profite aux adeptes de l’épargne. L’inflation étant en sérieuse décrue mois après mois, ces livrets rapportent de plus en plus.
Les intérêts du livret A et du LDDS sont calculés le 1er et le 16 de chaque mois. Les intérêts cumulés sur l'année s'ajoutent au capital le 31 décembre. L'ajout de ces intérêts peut porter la valeur du livret au-delà du plafond du livret.
Concrètement, ils affichent un taux net d'inflation de 1,1 %. Les détenteurs d'un Livret A au plafond de 22.950 euros gagneront 21 euros d’intérêt par mois.
PEL et CEL : des placements actuellement coûteux
Le plan d’épargne logement (PEL) et compte épargne logement (CEL) ne sont actuellement pas des bons plans pour les épargnants, en raison de leur soumission à la flat-tax de 30 %. Net de fiscalité, le rendement de 2,25 % affiché par un PEL ouvert cette année tombe en réalité à 1,58 %, et pour le CEL, de 2 % à et 1,4 %. Le rendement réel de ces deux placements, en prenant en compte l’inflation, est finalement négatif : -0,32 % pour le PEL, et -0,5 % pour le CEL. Autrement dit, le PEL et le CEL font actuellement perdre de l’argent à leurs détenteurs. Le plafond du PEL est de 61.200 euros. Il ne peut être dépassé que par la capitalisation des intérêts. Le plafond du CEL est lui fixé à 15.300 euros, hors capitalisation des intérêts.
l'Assurance-vie à peine rentable
Mathématiquement, l’assurance-vie en fonds euros est rentable, mais il ne faut pas s’attendre à des folies. Pour cette année, le rendement est attendu en léger recul, à 2,5%. Sans oublier la fiscalité, fluctuante selon l'âge des contrats. Pour les contrats de plus de 8 ans par exemple, il faut retirer à minima 17,2% de prélèvements sociaux, ce qui aboutit à un rendement moyen net de fiscalité de 2,1%, et un rendement réel de 0,2% actuellement. Le taux d’intérêt de l'assurance-vie est donc aujourd'hui quasi nul.
En bref, le livret d’épargne populaire est de loin le compte épargne le plus rentable, mais il n’est pas accessible à tous. Sinon, mieux vaut privilégier des placements sur le livret A ou le Livret de développement durable et solidaire, qui offrent une véritable plus-value.