Toujours dans l’impasse pour nommer un Premier ministre, Emmanuel Macron élargit son champ de consultations ce jeudi matin, en recevant certains présidents de région.
Les discussions se poursuivent à l’Elysée. Alors qu’Emmanuel Macron consulte les représentants des principaux partis et groupes parlementaires depuis vendredi dernier, le chef de l’État a décidé d’élargir son spectre de personnalités politiques.
En pleine période des Jeux paralympiques, et avant de s’envoler pour la Serbie, le président de la République a ainsi convié ce jeudi à l'Elysée Carole Delga, présidente de la région Occitanie, et Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Membre du Parti socialiste et du Nouveau Front populaire, Carole Delga n’adopte pas la même stratégie que ses partenaires de l’alliance de gauche, qui ont décidé de ne plus donner suite aux appels d’Emmanuel Macron, après que celui-ci a pris la décision de rejeter la candidature de Lucie Castets.
Lors d’un déplacement à Perpignan (Pyrénées-Orientales), en début de semaine, la socialiste a défendu «un gouvernement de front républicain avec une tendance à gauche», n’excluant pas de travailler avec des membres du bloc central, à l’image de certaines voix du PS.
Emmanuel Macron recevra également David Lisnard, le président de l’Association des maires de France (AMF) et maire de Cannes.
Des discussions peu concluantes à droite
Alors que les jours passent, qu’une partie du Nouveau Front populaire a annoncé participer à des mobilisations le 7 septembre prochain, mais pas la CGT, Emmanuel Macron est de plus en plus sous pression.
Les consultations semblent pourtant parfois battre de l’aile, sous les menaces de certaines forces politiques de censurer le futur choix du chef de l’État.
Ce mercredi, Laurent Wauquiez, président du groupe «La Droite républicaine» à l’Assemblée nationale est d’ailleurs sorti déçu de son entretien avec Emmanuel Macron. Le député a sommé le chef de l’Etat «d’enfin nommer un Premier ministre», sans «procrastiner».
Devant la presse, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a fustigé le fait que le chef de l’Etat n’avait «aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir».