Un bureau national du Parti socialiste a été convoqué pour demander à Olivier Faure de se détacher de La France insoumise et appliquer une stratégie plus indépendante.
Alors que les socialistes ouvrent leur université ce mercredi à Blois (Loir-et-Cher), l’ambiance ne serait pas au beau fixe en interne. ce mardi, un bureau national a été convoqué, à la demande des membres du conseil national du Parti socialiste.
Ces derniers ont souhaité alerter Olivier Faure quant à leur hostilité vis-à-vis de l’alliance avec La France insoumise au sein du Nouveau Front populaire. Le Premier secrétaire a ainsi été sommé de clarifier la position du parti, au risque d’être menacé de perdre son poste lors d’un prochain congrès.
Lors de ce bureau national, la maire de Vaulx-en-Velin (Rhône), Hélène Geoffroy, fervente opposante à LFI, a même appelé à «reprendre des discussions avec le président de la République».
Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, l'édile a prévenu le Premier secrétaire du PS. «Je le dis solennellement, le Parti est au bord de la rupture. Et je n’engagerai aucun départ sur mon nom, je ne créerai pas d’autre partie mais si nous devenons les appendices de l’extrême gauche, alors la force centrale à gauche se reconstituera ailleurs», a-t-elle expliqué.
— Hélène Geoffroy (@HeleneGeoffroy) August 27, 2024
Quel rôle pour Raphaël Glucksmann ?
Alors que ce courant du Parti socialiste prône le retour de la «social-démocratie», reprochant les comportements parfois outranciers de La France insoumise, un homme pourrait tirer son épingle du jeu : Raphaël Glucksmann.
L’eurodéputé a redonné un bel élan électoral au Parti socialiste lors des élections européennes, récoltant 13,83% des voix, permettant à sa liste «Réveiller l’Europe» d’être la première force de gauche.
Pourtant membre du Nouveau Front populaire, le président du parti «Place publique» se démarque de plus en plus du reste de la coalition de gauche. Le 20 août dernier, lors d’un entretien au Point, Raphaël Glucksmann a appelé à «tourner la page Macron et Mélenchon», considérant que la gauche ne pouvait gouverner que si elle «acceptait de négocier des compromis» et «renonçait à la radicalité».
L’hypothèse d’une scission du PS semble cependant peu probable et s’avère même risquée, tant cela pourrait être considérée comme une «trahison» par les autres forces du Nouveau Front populaire et la direction socialiste qui n'ont cessé depuis le 7 juillet de défendre l’unité, malgré de fortes tensions.