La police au Kenya a annoncé ce jeudi 22 août, offrir une récompense pour toute information permettant d'arrêter un homme soupçonné de plusieurs dizaines de meurtres de femmes qui s'est échappé d'un commissariat.
Introuvable depuis plusieurs jours. Alors que 5 policiers ont comparu mercredi en justice pour des soupçons de complicité dans cette évasion, la police kenyane est toujours à la recherche de Collins Jumaisi, 33 ans, soupçonné de plusieurs dizaines de meurtres de femmes.
«Une récompense financière importante sera remise à toute personne communiquant une information crédible permettant de conduire à l'arrestation du suspect», a déclaré la Direction des enquêtes criminelles, sans préciser le montant de la récompense.
Collins Jumaisi, 33 ans, soupçonné de plusieurs dizaines de meurtres de femmes, s’est évadé d’un commissariat dans la nuit de lundi et mardi en compagnie de douze autres personnes, en majorité des Érythréens en situation irrégulière.
L’homme avait été arrêté le 15 juillet dernier après la découverte de corps dans des sacs dans une décharge du bidonville de Mukuru, dans le sud de la ville. Il avait été décrit comme «tueur en série psychopathe» et un «vampire» par les autorités du Kenya. Il aurait commis 42 meurtres entre 2022 et 2024, dont celui de sa femme.
Grillage découpé
À l’heure actuelle, le tribunal de Nairobi a décidé de la prolongation de la détention des cinq policiers qui étaient en poste au commissariat de Gigiri au moment de l’évasion.
«Nos enquêtes préliminaires indiquent que l'évasion a été facilitée par des complicités, étant donné que des officiers (de police) étaient déployés en nombre pour garder le commissariat», a précisé le chef de la police par intérim, Gilbert Masengeli qui a détaillé les modalités de l’évasion.
«En ouvrant la porte de la cellule, ils (les policiers) ont découvert que 13 prisonniers s'étaient échappés en découpant le grillage métallique», a-t-il en effet indiqué.
Il ne s’agit pas de la première évasion d’ampleur dans la capitale kényane puisqu’en février dernier, Kevin Kangethe, un Kényan âgé de 41 ans jugé pour le meurtre de sa petite amie avait déjà réussit une évasion, avant d’être récupéré six jours plus tard.