L’eurodéputé Raphaël Glucksmann a dénoncé ce mardi, au travers d’une interview, la «radicalité» de La France insoumise et de son leader Jean-Luc Mélenchon, appelant également à «tourner la page d’Emmanuel Macron».
Nouvelle passe d’armes entre Raphaël Glucksmann et LFI. Ce mardi, dans un entretien accordé au Point, l’eurodéputé et leader de Place-publique a considéré, à l’opposé de La France insoumise, que la gauche ne pouvait gouverner que si elle «acceptait de négocier des compromis» et «renonçait à la radicalité».
Celui-ci a également appelé à «tourner la page Macron et Mélenchon». Pour rappel, la campagne des européennes avait été marquée par des vives tensions entre Raphäel Glucksmann. S’il a accepté de soutenir et rejoindre le Nouveau Front populaire, l’eurodéputé a considéré que cette alliance ne pourrait être viable en vue de l’élection présidentielle de 2027, en raison «de divergences profondes avec LFI».
Selon lui, le NFP ne peut être qu’une «unité d’action électorale contre l’extrême droite». «En 2027, ce sera la social-démocratie, et non un succédané du macronisme ou un avatar du populisme de gauche, qui fera face au lepénisme», a-t-il considéré.
Un appel au compromis
L’hypothèse d’un compromis afin de pouvoir gouverner n’a pas été évoqué que par Raphaël Glucksmann à gauche. En effet, Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire à Matignon, avait aussi évoqué la nécessité pour l’alliance de chercher des «accords», faute de majorité absolue à l’Assemblée nationale pour appliquer son programme.
Cette dernière doit d’ailleurs être reçue ce vendredi par Emmanuel Macron, qui a convié à l’Elysée les différents chefs de partis et de groupes parlementaires pour des consultations, en vue d'enfin nommer un gouvernement, plus d'un mois après la démission de celui de Gabriel Attal.