Après le refus d’Emmanuel Macron ce lundi de nommer Lucie Castets à Matignon, claquant la porte au Nouveau Front populaire, le chef de l’État est toujours en quête de son Premier ministre. Plusieurs profils semblent toujours dans la course, alors que le président entame ce mardi une nouvelle salve de consultations.
Emmanuel Macron est toujours dans l’impasse. Ce lundi, en conclusion d’une série de consultations avec les différentes forces politiques, le chef de l’État a décidé de rejeter l’option du Nouveau Front populaire, représentée par Lucie Castets, déclenchant la colère de l’union de la gauche.
Ainsi, le président est toujours à la recherche d’un Premier ministre. Si certains noms ont été effacés de la liste, d’autres perdurent.
Xavier Bertrand (LR)
S’il n’est clairement pas un allié d’Emmanuel Macron, Xavier Bertrand est souvent cité pour prendre la tête d’un gouvernement aux frontières politiques floues.
Le président LR de la région Hauts-de-France a d’ailleurs été soutenu par de nombreux ministres démissionnaires.
«C’est un homme politique avec une très grande compétence», a souligné le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin lors d’un entretien accordé à France 2 au sujet de l’ancien ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé entre 2010 et 2012 sous Nicolas Sarkozy. Le locataire de Beauvau a également assumé «ses amitiés» avec Xavier Bertrand. Celui-ci n’est d’ailleurs pas le seul à complimenter Xavier Bertrand.
C’est un grand républicain et un grand président de région», déclarait la secrétaire d’État chargée de la Ville Sabrina Agresti-Roubache le 30 juillet dernier sur CNEWS.
Bernard Cazeneuve (La Convention)
Un ancien Premier ministre de retour à Matignon ? Tel serait le scénario si Bernard Cazeneuve venait à être nommé par Emmanuel Macron. Celui-ci partage un point commun non-négligeable avec de nombreux cadres et soutiens du chef de l’Etat : son aversion et son refus de travailler avec La France insoumise.
Bernard Cazeneuve avait d’ailleurs quitté le Parti socialiste à la suite de la formation de la Nupes, créant ainsi son parti, qu’il a nommé «La Convention». L’ancien ministre de l’Intérieur sous François Hollande ferait office de penchant, mais à gauche, de Xavier Bertrand, et permettrait de rassembler davantage de ce côté de l'échiquier politique, et de, pourquoi pas, tordre quelque peu le Nouveau Front populaire. Pour les Écologistes et LFI, il n’est cependant «pas une option possible».
L’ancien cadre socialiste est mis en avant pour son expérience. «C’est un homme d’Etat et de devoir», a souligné Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat, interrogé par nos confrères de LCI.
Karim Bouamrane
Le maire socialiste de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a été dernier nom cité pour occuper le poste de Premier ministre, selon les informations du Monde et l’Opinion.
A 51 ans, l’édile dispose d’un profil consensuel, soutenu par certains socialistes notamment l’ancien conseiller de François Hollande, Gaspard Gantzer.
Clairement le profil pour @Elysee
@karim_bouamrane pic.twitter.com/CJOfhIpbRg— Gaspard Gantzer (@gaspardgantzer) August 3, 2024
Karim Bouamrane se démarque notamment pour son intransigeance en ce qui concerne les questions régaliennes. Depuis le début de son mandat à Saint-Ouen, en 2020, il a renforcé les effectifs de la police municipale, mais aussi instauré des mesures strictes contre les rodéos sauvages.
Le socialiste s’est également montré hostile à l’encontre des chefs de file de LFI. Dans un entretien accordé au Figaro Magazine, celui-ci s’est inquiété de «la capacité de LFI à communautariser le pays au travers du prisme ethnico-religieux».