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«J’ai trouvé le numéro de Gabriel Attal» : accusé de harcèlement, Louis Boyard provoque un tollé

En invitant les lycéens de la voie professionnelle à lui transmettre leurs griefs pour qu’il les transmette directement par SMS au Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, le député insoumis Louis Boyard s’est attiré les foudres d’internautes et d’élus de l’opposition.

«Je vais faire le facteur». Soucieux de défendre les lycéens de la voie professionnelle, le député insoumis Louis Boyard s’est adressé à eux ce lundi, en publiant une vidéo sur ses réseaux sociaux.

Dans celle-ci, l’élu a indiqué avoir «trouvé le numéro de Gabriel Attal». Souhaitant visiblement communiquer avec le Premier ministre démissionnaire, le parlementaire a appelé les étudiants à lui envoyer leurs demandes, qu’ils transmettraient directement au chef du gouvernement.

«ll avait promis que les lycéens de la voie pro seraient tous payés fin juillet ? ll a menti. Envoyez-moi un SMS pour Attal et je le transmettrai», a-t-il expliqué sur X.

Un vif échange avec Nicole Belloubet

Cette façon de faire n’a pas été bien perçue par certains élus, qui ont dénoncé une forme de «harcèlement». «Appeler au harcèlement du Premier ministre quand on est député de la Nation. Chaque jour LFI franchit une nouvelle ligne rouge», a ainsi fustigé Antoine Armand, député Renaissance de Haute-Savoie.

La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet a également répondu au député… par SMS. «Sur le cyber-harcèlement, je constate à regret que je ne peux pas compter sur vous pour nous aider dans la lutte contre ce fléau», a-t-elle déploré.

Une invective à laquelle le député a, de nouveau, répondu par message. «Ce n’est pas à moi que vous devez envoyer un SMS mais aux lycéens de la voie professionnelle à qui vous devez donner une date de versement», a-t-il lancé.

Des internautes se sont également offusqués de la méthode du député du Val-de-Marne. «Un député ne devrait pas se comporter comme ça», «cela s’appelle du harcèlement moral», a-t-on pu lire sur les réseaux sociaux.

Devant ces reproches, Louis Boyard a tenu à réagir en assurant qu’il n’enverrait pas «des milliers de SMS à Gabriel Attal», et qu’il comptait «évidemment en faire une sélection».

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