En direct
A suivre

«Jojo le roi du loto» : un escroc présumé jugé dans une vaste affaire de détournement de jeux d'hasard et d'argent

En France, l'organisation de lotos n'est autorisée que dans le cadre d'actions caritatives et dans un cercle restreint. [Unplash / @dylannolte]

Ce vendredi, la justice tranchera dans l'affaire de Jonathan dit «Jojo le roi du loto» et de sa compagne qui sont accusés d'avoir détourné 1,5 million d'euros de gains provenant de l'organisation de lotos, au préjudice d'associations caritatives. Trente mois d'emprisonnement, dont 18 avec sursis avaient été requis en juin dernier.

Une arnaque lucrative. Jonathan dit «Jojo le roi du loto» et sa femme Céline seront de retour devant le tribunal de Bordeaux ce vendredi 9 août dans l'affaire des gains de loto détournés. Le couple est poursuivi pour escroquerie, blanchiment et abus de confiance en bande organisée, fraude fiscale, travail dissimulé et pour diverses infractions à la législation de jeux d'argent et de hasard. En juin dernier, trente mois d'emprisonnement, dont 18 avec sursis avaient été requis contre eux. Le tribunal correctionnel a mis sa décision en délibéré ce 9 août.

Cet organisateur de loto girondin et sa compagne sont soupçonnés d'avoir détourné des gains au préjudice d'associations caritatives. Avec pas moins de 500 lotos organisés depuis 2013 dans le département de la Gironde. Environ 1,5 million d'euros, sur les plus de quatre millions d'euros de recettes, auraient finalement atterri sur les comptes personnels du couple. 

«Des bons d'achat de 5.000, 10.000 euros, une Audi A1»

L'animateur de 33 ans, dont la solide réputation attirait une communauté de plusieurs centaines de joueurs à chaque loto, a reconnu les faits à la barre: «Il y a eu l'appât du gain (...) Dernièrement, on avait des lots assez importants», avouait le prévenu, en juin dernier. Lorsque le président Cyril Vidalie, lui demandait, quels types de lots étaient en jeu lors des lotos, Jojo répondait : «Des bons d'achat de 5.000, 10.000 euros, une Audi A1».

Sa «passion» s'est transformée en «business», notamment depuis la pandémie de Covid-19 avec l'organisation de lotos en ligne sur la plate-forme Twitch, avait expliqué l'accusé à la barre. Il avait commencé à organiser des lotos à la mort de son père pour récolter des dons à l'attention de l'Institut Bergon.

En France, l'organisation de lotos n'est autorisée que dans le cadre d'actions caritatives et dans un cercle restreint.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités