L’îlot de chaleur urbain touche principalement les grandes villes en plein été, et décrit des températures plus élevées en zone urbaine qu’en milieu rural, notamment la nuit et pendant les périodes caniculaires.
Les citadins ont déjà dû le ressentir. Un effet de bulle de chaleur, des températures qui ont du mal à redescendre la nuit dans les zones urbaines alors qu’il fait jusqu’à dix degrés de moins aux alentours… Voici comment se manifeste le phénomène d’îlot de chaleur urbain (ICU) pendant les périodes de canicule.
«Entre 4 et 6 heures du matin, c’est la plage horaire où l’ICU est le plus fort», indique Météo-France sur son site internet.
Pour cause, la chaleur stockée en ville est plus importante qu’à la campagne, car nombreux sont les facteurs qui empêchent l’air urbain de se rafraîchir. Parmi ces éléments figurent «le modèle d’urbanisation, les revêtements des sols, la carence de végétalisation ou d’eau dans les espaces publics», énumère l’agence météorologique française.
Le réchauffement climatique comme intensificateur
Aussi, la circulation de l’air est entravée par les hauts immeubles et par la densité des murs, car le bâti emmagasine la chaleur.
«Des matériaux de construction comme le béton, la brique ou la pierre captent aisément la chaleur le jour, par le rayonnement solaire, et la restituent progressivement dans l’atmosphère la nuit, empêchant l’air de se refroidir», explique Météo-France.
Et là encore, le réchauffement climatique n’est pas sans conséquences. Les canicules seront plus longues et plus intenses, faisant ainsi doubler les vagues de chaleur en France d’ici 2050.
Quelles sont les 10 villes les plus exposées
Les îlots de chaleur urbains ne feront que s’accroître, provoquant des nuits tropicales dans les villes de France.
En prévision, les collectivités territoriales projettent d’adapter les villes au changement climatique, grâce à plusieurs mesures susceptibles de réduire le phénomène de chaleur dans les zones y étant les plus sensibles.
Et sans surprise, Paris se hisse en première position des villes les plus exposées, avec un ICU maximal de +6,5°C, suivie de Grenoble (+5,5°C), Lille et Clermont-Ferrand (+5°C), Lyon, Reims, Mulhouse, Bordeaux et Belfort (+4,5°C) et Saint-Étienne (4°C), liste Météo-France.