Le collectif Bassines Non Merci ! a lancé un appel international dans le cadre d’une mobilisation contre ces réserves d'irrigation. Ce rassemblement, qui se tiendra ce mardi, suscite les craintes du gouvernement en raison de la présence potentielle de «personnes extrêmement violentes».
Ils viendront de France, de Belgique, d'Allemagne ou encore d'Italie. Ce mardi, «6.000 à 8.000 manifestants» sont attendus d'ici à dimanche à Melle (Deux-Sèvres) afin de protester contre les «bassines», des ouvrages de stockage d’eau pour l’irrigation. Cette mobilisation a été initiée par Bassines Non Merci !.
«On est en train de construire un événement qui va regrouper une dizaine de milliers de personnes. Tous les camarades, dans le monde et en Europe, sont invités à nous rejoindre pour être des nôtres», a déclaré à France 3 Nouvelle-Aquitaine, Julien Le Guet, porte-parole du collectif. Ce rassemblement intervient quinze mois après les heurts violents à Sainte-Soline.
Dans ce sillage, le gouvernement craint la présence d’«un millier de personnes extrêmement violentes» susceptibles de provoquer «des actes d'une très grande violence» de la part de manifestants radicalisés. C’est pour cette raison que Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, est arrivé à Niort ce lundi afin de faire un point sur le dispositif de sécurité mis en place.
Plus de 3.000 gendarmes et policiers mobilisés
Il y a quinze mois, plus de 3.000 gendarmes avaient été mobilisés pour protéger le chantier de Sainte-Soline, et plus de 5.000 grenades lacrymogènes avaient été tirées en moins d'une heure et demie pour disperser la foule des manifestants.
Afin d’anticiper les heurts à Melle, autant de forces de l’ordre se préparent ainsi à encadrer ce rassemblement. Cinq hélicoptères seront aussi déployés, ainsi qu'une dizaine de drones, pour surveiller les lieux du rassemblement et des manifestations annoncées pour la fin de semaine sur le site d'une future réserve d'eau à Saint-Sauvant (Vienne) et au terminal agro-industriel du port de La Rochelle.
La Ligue des droits de l'Homme, qui déploiera de nouveau des observateurs cette semaine, avait déjà dénoncé «un usage immodéré et indiscriminé de la force» de la part des gendarmes et des «entraves au secours» des blessés, démenties par les autorités.