Un bar d'Alès (Gard) a été saccagé et ses clients agressés après l'annonce des résultats du second tour des élections législatives dimanche. Quatre personnes appartenant à la mouvance d'ultra-gauche ont été placées en garde à vue, qui a été levée ce mardi. Les suspects ont été déférés en vue de leur comparution immédiate.
La soirée électorale s'est transformée en foire d'empoigne. Des tensions et des affrontements ont éclaté après l'annonce des résultats des élections législatives dans certaines villes françaises. Le «bar de La Marine» qui se trouve à Alès a été saccagé dimanche soir, quelques minutes après l'annonce des résultats du second tour. Des clients présents au moment des faits ont été agressés, deux personnes ont été légèrement blessées.
Quatre agresseurs présumés - dont un est originaire de la région parisienne -, âgés de 20 à 40 ans ont rapidement été interpellés et placés en garde à vue jusqu'à mardi à 14h00 pour port d'armes, violence en réunion et destruction en réunion. Ils ont ensuite été déférés au parquet en vue d'une comparution immédiate prévue ce jeudi à 13h30.
En attendant, un individu d’une trentaine d’années connu des services de police a été placé en détention provisoire, tandis qu'un autre d’une quarantaine d’années, aussi connu des autorité a été placé sous contrôle judiciaire, en état de récidive pour dégradations. Le procureur avait d'ailleurs requis un mandat de dépôt à l'encontre de ce dernier.
Les deux autres suspects, âgés d'une quarantaine et d'une vingtaine d'années ont quant à eux été libérés à l'issue de leur garde à vue. Le bar visé est connu pour être fréquenté par des sympathisants du Rassemblement national et de Reconquête, a confirmé le parquet d'Alès à CNEWS.
QUATRE PERSONNES TOUJOURS RECHERCHÉES
Les premières tensions sont apparues aux alentours de 20h30 lorsqu'un groupe de huit personnes est passé devant le bar et a commencé à insulter les clients sur place. Ensuite, la situation a rapidement dégénéré. Face au danger, la porte d’entrée de l’établissement a été refermée mais un des agresseurs présumés est resté coincé à l’intérieur.
L’homme a été maîtrisé, mais les autres membres de groupe ont alors tenté de le sortir de là. Les suspects se sont emparés des dalles en pierre qui bloquent les pieds de parasols et les ont jetés dans la porte qui a volé en éclat. Ils ont tenté de libérer leur ami, toujours à l’intérieur. L’un d’eux est parvenu à entrer dans le bar où il a asséné des coups à des consommateurs. Les coups ont redoublé, rapporte Midi Libre.
«Il y a des individus avec des drapeaux noirs et rouges qui sont venus vociférer devant mon café et quand j'ai ouvert, il y en a un qui est sorti de nulle part pour entrer à fond, pour se précipiter sur un de mes clients et lui mettre un coup de tête», a témoigné le patron du bar sur France Bleu.
Sur les huit agresseurs, seulement quatre ont été interpellés. Les autres sont toujours recherchés.