Le Tribunal de Paris a indiqué ce mercredi 3 juillet que Jean-Marie Le Pen n’apparait pas «en état» d'assister au procès dans l'affaire des assistants parlementaires européens, qui se tiendra en septembre prochain. À 96 ans, l'ancien président du Front national a vu son état de santé décliner depuis son accident cardiaque en avril 2023.
Jean-Marie Le Pen devait comparaître devant la justice dans l'affaire des assistants parlementaires européens en septembre prochain. Mais au regard de son état de santé dégradé, l'ancien homme politique de 96 ans ne fera pas acte de présence au procès, a indiqué mercredi le tribunal judiciaire de Paris.
En effet, l'ancien président du Front national a vu sa santé décliner depuis son arrêt cardiaque en avril 2023, à tel point qu'il ne serait pas «en état» d'assister au procès. «M. Le Pen ne peut plus se déplacer et ses facultés sont considérablement altérées», avait indiqué au tribunal son avocat lors d'une audience de fixation en mars.
L'ancien président du Front national (devenu RN) est placé «sous régime de protection juridique», a indiqué en avril son avocat, Me François Wagner, et fait l'objet depuis mi-février d'un «mandat de protection future», a rapporté l'AFP. Cette disposition civile, comparable à une tutelle, a été activée sur demande de la famille par le tribunal de proximité de Puteaux (Hauts-de Seine), après une expertise médicale constatant l'inaptitude de l'ancien candidat à la présidentielle. Ce régime fait des trois filles de Jean-Marie Le Pen (Marie-Caroline, Yann et Marine) ses mandataires, ce qui leur permet de réaliser divers actes au nom de leur père.
UNE AFFAIRE À 6,8 MILLIONS D'EUROS
L'affaire des assistants parlementaires européens vise au premier chef Marine Le Pen et 26 autres personnes qui devront comparaître pour faire la lumière sur les soupçons de détournements de fonds européens entre 2004 et 2016. Les prévenus sont poursuivis pour avoir mis en place durant cette période un système de rémunération par l'Union européenne (UE) d'assistants d'eurodéputés qui auraient travaillé en réalité pour le Rassemblement national. Marine Le Pen a toujours contesté ces allégations.
Le Parlement européen, partie civile, a évalué en 2018 son préjudice à 6,8 millions d'euros pour les années 2009 à 2017.