Un homme de 22 ans est jugé en appel ce lundi 1er juillet. Néonazi et admirateur d'Adolf Hitler, il avait été condamné en 2023 pour avoir exprimé en 2022 sur les réseaux sociaux son souhait de s'en prendre «aux juifs, aux noirs, aux femmes, à la communauté LGBT».
Le Palais de Justice de Paris accueille ce lundi 1er juillet le jugement en appel d'Angel B., un jeune néonazi de 22 ans.
Le jeune homme d'ultra droite avait été condamné en novembre 2023 à neuf ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris.
Le tribunal avait invoqué la radicalité et la dangerosité d'Angel B., estimant qu'un projet d'acte terroriste était susceptible d'être exécuté «de façon imminente», lors de son arrestation. Pour cause, le jeune homme avait cherché à se procurer une arme à feu, en prenant contact avec un de ses collègues qui en était détenteur.
ANgel B. ou «HeinrichHimmler88» sur internet
Tout a commencé en 2022, lorsque le jeune homme a été arrêté en Ardèche. Avant son projet de se procurer une arme à feu, il avait été repéré sur les réseaux sociaux où il véhiculait plusieurs menaces d'attaque terroriste à l'encontre des femmes, des personnes juives, noires, ou encore LGBT+.
Dans son contenu, l'homme décrit comme instable et plein de ressentiments qualifiait les personnes juives de «race impure qui doit être exterminée». Il parlait également des personnes noires et maghrebines, disant vouloir s'en prendre aux «nègres» et aux «bougnoules», et dans des discussions consultées par les enquêteurs, il avait évoqué un «nettoyage ethnique» ou un «attentat dans la rue».
Toutes ces interactions et messages haineux étaient postés sous le pseudo sans équivoque «HeinrichHimmler88». Heinrich Himmler, était l'un des principaux dignitaires du Troisième Reich, chef des SS, et le chiffre 88 fait référence à la huitième lettre de l'alphabet H, pour le salut nazi «Heil Hitler».
Lors de sa garde à vue, Angel B. avait assumé son admiration pour l'idéologie nazie, niant toutefois avoir voulu se servir d'une arme pour commettre une tuerie.