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Rétractation de Ziad Takieddine : Carla Bruni-Sarkozy convoquée pour une possible mise en examen

Le volet principal du dossier sera jugé début 2025. BERTRAND GUAY / AFP

Carla Bruni-Sarkozy est convoquée pour une possible mise en examen dans l'enquête sur la rétractation, en 2020, de l'intermédiaire Ziad Takieddine, a-t-on appris ce samedi. Ce dernier accusait son époux, Nicolas Sarkozy, d'avoir financé sa campagne présidentielle de 2007 avec des fonds libyens.

Une nouvelle audition pour Carla Bruni-Sarkozy. L'ex-Première dame est convoquée en vue d'une possible mise en examen dans l'affaire de la rétractation de Ziad Takieddine, l'un des principaux témoins à charge contre Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. 

L'information judiciaire, ouverte en mai 2021, vise à tirer au clair la position d'une douzaine de protagonistes, accusés d'avoir trompé la justice française.

Dans cette affaire, Carla Bruni-Sarkozy, encourt des poursuites pour recel de subornation de témoin, association de malfaiteurs afin de préparer des escroqueries au jugement en bande organisée et dans l'objectif de corrompre des personnels judiciaires libanais.

La mannequin et chanteuse pourrait ressortir de cet interrogatoire, dont la date n'a pas été précisée, mise en examen ou sous le statut plus favorable de témoin assisté.

L'épouse de l'ancien chef de l'Etat a déjà été entendue deux fois par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), notamment comme suspecte au début du mois de mai. 

une ligne téléphonique occulte en cause

En effet, récemment, le juge d'instruction financier chargé du dossier pense avoir découvert les preuves de l'utilisation d'une ligne téléphonique occulte par Carla Bruni-Sarkozy.

Début décembre 2019, elle aurait demandé à son informaticien «une nouvelle ligne complètement déconnectée du reste». 

Pour le juge, le téléphone aurait notamment servi à l'ex-couple présidentiel pour recevoir des messages de l'ex-papesse des paparazzis, Mimi Marchand, également mise en cause, sur le déroulement de l'opération.

L'un des messages semble prouver que l'ex-Première dame aurait été informée en amont du déplacement de Mimi Marchand à Beyrouth mi-octobre 2020 pour une interview dans laquelle Ziad Takieddine se rétracte, possiblement contre rémunération.

La mannequin et chanteuse a affirmé avoir pris connaissance de cette entrevue seulement lors de sa publication et a assuré, lors de son audition début mai, qu'il ne s'agissait pas de son téléphone.

A ce moment-là, en conclusion, Carla Bruni-Sarkozy a indiqué au juge se «sentir responsable de la mise en examen» de son mari.

Le volet principal du dossier sera jugé au début de l'année prochaine. 

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