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Tariq Ramadan : l'islamologue sera-t-il renvoyé devant la cour criminelle pour le viol de 4 femmes ?

Le renvoi avait été ordonné en juillet 2023 par deux juges d'instruction du tribunal de Paris. [FABRICE COFFRINI / AFP]

Ce jeudi, la cour d'appel de Paris se prononcera sur l'appel de Tariq Ramadan concernant son renvoi devant la cour criminelle départementale pour le viol de quatre femmes entre 2009 et 2016.

Une décision attendue. Depuis de nombreuses années, l'affaire Tariq Ramadan fait les gros titres à la suite d'une plainte de quatre femmes pour des viols entre 2009 et 2016. Ce jeudi, la cour d'appel se prononcera sur l'appel de l'islamologue contre son renvoi devant la cour criminelle départementale pour cette affaire. Ce renvoi avait été ordonné en juillet 2023 par deux juges d'instruction du tribunal de Paris. Pour rappel, le parquet général avait requis l'abandon des poursuites pour les plaintes de trois des quatre femmes, en mars dernier. 

L'avocat général, Matthieu Bourrette, avait demandé à ce que seul le viol aggravé sur la dénommée «Christelle» en octobre 2009 soit retenu contre l'islamologue. Le même avocat avait écarté toute notion d'emprise, une décision qui allait à l'encontre réquisitions du parquet de Paris et des juges d'instruction. 

une affaire qui avait fait grand bruit

Cette affaire avait éclaté en octobre 2017 avec la plainte de Henda Ayari, une ex-salafiste devenue militante laïque, pour un viol qui aurait eu lieu à Paris en 2012. Les quatre plaignantes ont décrit des relations sexuelles particulièrement brutales, selon l’ordonnance de renvoi en procès : «La main qui tient et force la tête, le bras qui empêche de bouger ou de se retourner, le poids du corps, le regard de fou, les paroles de domination et de soumission, les ordres, les gestes, cette attitude pour imposer les pénétrations», décrit le document.

Du côté de la défense, l'avocat de Tariq Ramadan avait expliqué que son client avait toujours nié les viols : «J’ai plaidé, avec mes confrères, que les éléments matériels pour (« Christelle «) n’existaient pas (…). Il est urgent que la notion d’emprise soit définie de sorte qu’elle ne soit pas brandie à tort et à travers pour compenser certaines accusations, faute d’éléments matériels probants», expliquait Pascal Garbarini, avocat de l'islamologue. 

Ce n'est pas la seule affaire judiciaire qui concerne Tariq Ramadan, puisqu'en mai dernier, une décision concernant un procès en appel a été mise en délibéré, dans un dossier de viol datant de 2008 en Suisse. Dans un premier temps, l'islamologue avait été acquitté. 

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