Restaurée en intégralité par la Ville de Paris, ce joyau de la Renaissance sera remis en eau ce jeudi 27 juin en présence de Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine. Voici trois anecdotes sur ce monument emblématique parisien.
Après presque un an de travaux, la Fontaine des Innocents (1er arrondissement) s’apprête à renaître de ses cendres. Ce jeudi 27 juin, le monument emblématique parisien sera remis en eau en présence de Karen Taïeb, adjointe à la Maire de Paris en charge du Patrimoine. Érigée en 1549, voici trois choses à savoir sur l’édifice.
Attribuée à Pierre Lescot
Succédant à une fontaine médiévale, c’est en 1549 que la fontaine est construite par l’architecte Pierre Lescot et décorée par le sculpteur Jean Goujon. Le monument est ainsi destiné à célébrer l'entrée du roi Henri II et de sa femme Catherine de Médicis à Paris. Des nymphes et des naïades trônent fièrement sur les arcades de style corinthien.
Déplacée à plusieurs reprises
Construite comme une fontaine d’angle située non loin de l'ancien cimetière des Innocents, celle-ci a dû être déplacée une première fois. «Pour des questions sanitaires, le cimetière est détruit en 1786 et remplacé par un marché. La fontaine est déplacée et transformée en tétrapyle en 1788 (par Augustin Pajou, ndlr), c’est-à-dire qu’on lui ajoute une quatrième face», a expliqué Karen Taïeb à Historia. Le monument est encore déplacé en 1858.
Une exposition dédiée
Pour retracer l’histoire de la Fontaine, le musée Carnavalet, a décidé de lui consacrer une exposition jusqu’au 25 août 2024, une première pour le monument. «Au cours de votre visite, vous pourrez contempler un des plus beaux ensembles de décors sculptés par Jean Goujon issus de cette fontaine. Les cinq nymphes, si célèbres, dialoguent ainsi avec les trois reliefs conservés au musée du Louvre depuis le début du 19e siècle», indique le musée dans un communiqué.