En direct
A suivre

Disparition d'une policière dans la Seine en 2018 : deux policiers jugés pour homicide involontaire ce jeudi

Les deux mis en cause sont des policiers de la brigade fluviale, le chef de bord et le policier plongeur. [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Ce jeudi s'ouvre le procès des deux policiers de la brigade fluviale mis en examen pour «homicide involontaire» après la disparition d'une de leur collègue dans la Seine en janvier 2018, au cours d'un exercice.

Une histoire tragique. En janvier 2018, une policière de la brigade fluviale de 27 ans, Amandine Giraud, avait perdu la vie dans la Seine à Paris, au cours d'un exercice. Son corps n'avait été retrouvé que quatre mois après les faits. Une disparition qui avait fait l'objet d'une enquête par «la police des polices», l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Une information judiciaire avait alors été ouverte et en juin 2019, deux policiers de la brigade fluviale, le chef de bord et le policier plongeur, avaient été mis en examen pour «homicide involontaire». Leur procès s'ouvre ce jeudi. 

de mauvaises décisions prises le jour de l'accident ?

Il est reproché à ces deux policiers expérimentés d'avoir pris de mauvaises décisions le jour de la disparition. Premièrement, les juges estiment que l'exercice n'aurait pas dû être proposé à de jeunes recrues à cause du danger qu'il présentait. Sous leur supervision, la plongeuse devait récupérer une pierre au fond de l'eau, alors que le courant affichait le double du débit hivernal habituel, après le passage de la tempête Eleanor, sur un site particulièrement dangereux. 

Amandine Giraud n'avait obtenu son diplôme que depuis trois semaines au moment des faits et n'avait pas le niveau pour ce type d'exercice. Enfin, de mauvaises décisions auraient été prises lors de la tentative de sauvetage. Des fautes contestées par les avocats des deux policiers : «Nous contestons toute faute (...) Mais ce n'est pas parce que c'est un accident dramatique qu'il faut à tout prix un coupable et inventer des fautes qui n'existent pas. Nous le démontrerons lors de l'audience»,  avait commenté auprès de RTL, Me Laurent-Frank Liénard, en avril 2023.

Pour la mère de la victime, ce procès est un soulagement et elle espère que les deux policiers mis en examen soient sanctionnés : «J'attends ce procès depuis cinq ans, pour avoir des réponses. Je veux qu'ils soient sanctionnés et qu'ils ne fassent plus partie de la police», déclarait-elle en avril 2023, à RTL. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités