Alexandre Benalla, qui avait été reconnu coupable l’année dernière de plusieurs chefs d’accusation, notamment pour des faits de violences volontaires en réunion lors d’une manifestation en 2018, a été définitivement condamné ce mercredi à un an de prison ferme.
La fin d'un feuilleton vieux de six ans ? L’ex-chargé de mission de l’Élysée, Alexandre Benalla a été définitivement condamné ce mercredi à un an de prison ferme après le rejet par la Cour de cassation du pourvoi formé. Ce dernier avait été reconnu coupable le 28 septembre 2023 de violences sur des manifestants le 1er mai 2018, mais aussi de port d’arme sans autorisation ainsi que d’utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques.
L’affaire avait explosé à la suite de la diffusion d’une vidéo montrant Alexandre Benalla brutalisant un couple sur la place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Des accusations contestées depuis les premières auditions de l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron qui avait notamment évoqué en juin 2023 vouloir, par un «réflexe citoyen», «interpeller des agresseurs de policiers», reconnaissant simplement des «gestes techniques mal réalisés».
visé pour des «violences illégitimes»
Lors de son jugement au tribunal correctionnel, il avait été décidé qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase, ex-employé d’En Marche !, avaient commis des «violences illégitimes» sur cinq personnes. La Cour d’appel n’avait toutefois retenu que quatre victimes, la cinquième ayant été visée pour des infractions. Vincent Crase avait, pour sa part, été condamné à 12 mois de prison avec sursis ainsi qu’à une interdiction de port d’arme pendant 15 ans.
Lors de son procès en appel en septembre 2023, 18 mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre. L’avocat général avait également demandé une interdiction de port d’arme durant dix ans ainsi qu’une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant cinq ans, mais cette dernière peine avait été qualifiée de «facultative».
Alexandre Benalla avait cependant été jugé en première instance, en septembre 2021 et avait été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, ainsi qu’à cinq ans d’interdiction d’occuper un emploi public et à une interdiction de port d’arme pendant dix ans.