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Fermeture du site mafieux Coco : pédocriminalité, proxenétisme, transactions illicites... Voici le nombre effarant d'infractions recensées par la justice

Le Tribunal judiciaire de Paris reproche aussi à Coco «sa notoire absence de modération». [LOIC VENANCE / AFP]

Ce mardi, le Tribunal judiciaire de Paris a annoncé la fermeture de Coco.gg, un site qui a défrayé la chronique ces dernières années à la suite de milliers de procédures impliquant la plate-forme. Les dirigeants du site ont été interpellés.

Enfin fermé. La justice a annoncé, ce mardi, la fermeture du site coco.gg dans le cadre d'une enquête judiciaire ouverte en 2023 pour les motifs de : fourniture pour permettre une transaction illicite en bande organisée, l'intermédiation au moyen d'une plate-forme en ligne ayant pour objet de mettre en œuvre, dissimuler ou faciliter une transaction illicite en bande organisée et les infractions relatives à la pédocriminalité, au proxénétisme aggravé, au blanchiment aggravé, et à l'association de malfaiteurs en vue de commettre ces infractions.

Une fermeture dont s'est félicité Gerald Darmanin, qui a aussi annoncé l'interpellation des dirigeants du site : «Conformément à mes annonces et en lien avec la justice, les gendarmes ont fait fermer le site "Coco", sur lequel de nombreux crimes et délits étaient orchestrés : agressions homophobes, trafics de drogues… Les dirigeants de cette plate-forme mafieuse ont été interpellés», a posté le ministre de l'Intérieur sur son compte X. 

23.051 procédures judiciaires en lien avec coco en moins de 4 ans

Cette enquête a été ouverte suite à de nombreuses affaires judiciaires impliquant le site depuis son ouverture en 2003. La dernière en date avait fait grand bruit. Philippe, un jeune homme de 22 ans, avait été tué à Grande-Synthe (Nord) par deux adolescents qui s'étaient fait passer pour une jeune femme sur Coco. La plate-forme était aussi connue pour être à l'origine de nombreux guets-apens homophobes, ce qui avait poussé l’association SOS Homophobie à lancer un appel aux pouvoirs publics afin de fermer le site : «Je suis effarée par cette nouvelle affaire. 90% de nos dossiers mettent en cause Coco», expliquait Véronique Godet, co-présidente de SOS Homophobie, en avril dernier sur FranceInfo.

Une omniprésence dans les affaires judiciaires confirmée par les chiffres communiqués par le Tribunal Judiciaire de Paris qui explique que 23.051 procédures judiciaires en lien avec le site Coco ont été ouvertes entre le 1er janvier 2021 et le 7 mai 2024, soit plus de 500 affaires par mois : «Le site coco.gg est connu depuis de nombreuses années comme étant un facilitateur de commission de diverses infractions, notamment des actes de pédocriminalité, de proxénétisme, de prostitution, de viols, de vente de stupéfiants, de guet-apens, voire d'homicides», explique l'instance dans un communiqué de presse. 

Le site possédait une réputation sulfureuse depuis de nombreuses années pour sa faible sécurité, ce que confirme la justice : «Dans l'ensemble des procédures recensées, la plate-forme Coco a été utilisée spécifiquement pour sa notoire absence de modération», est-il expliqué dans le communiqué. 

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