Ce vendredi 3 mai se déroulera le délibéré de onze hommes, jugés à Valenciennes (Nord) pour avoir eu des rapports sexuels, tarifés pour certains, avec une adolescente de 13 ans, rencontrée sur le site Coco, défavorablement connu pour être fréquenté des prédateurs sexuels.
Le site internet Coco encore au centre de la controverse. Onze hommes âgés de 25 à 60 ans seront fixés sur leur sort vendredi 3 mai au tribunal de Valenciennes (Nord). Tous sont mis en cause pour avoir eu des relations sexuelles, tarifées pour certains, avec une jeune fille de 13 ans, rencontrée sur le site internet.
Parmi eux, cinq sont poursuivis pour «recours à la prostitution d’un mineur» et les six autres pour «atteinte sexuelle sur mineur». Tous sont également soupçonnés de «sollicitation» et «détention de l’image d’un mineur à caractère pédopornographique», comme un douzième prévenu, qui n’est poursuivi que pour ces deux derniers faits.
Afin d’éviter toute confrontation avec les prévenus, la jeune victime de 13 ans n’est pas présente au procès mais c’est son père qui assistera au débat, a indiqué son avocat, Grégory Frère, selon l’AFP.
Tout a commencé par Une disparition inquiétante
Tout a commencé en avril 2023, lorsque les parents de l’adolescente se sont rendus à la gendarmerie de Bouchain (Nord) pour signaler sa disparition inquiétante. C’est grâce à la localisation par son téléphone qu’elle a été retrouvée dans un hangar agricole dans le Pas-de-Calais, chez un des accusés.
Au fil de des recherches, l’enquête a révélé que la jeune fille de 13 ans avait des relations tarifées avec de nombreux adultes, via Snapchat, mais aussi via le site coco.fr, devenu coco.gg. Le site est tristement connu pour abriter de nombreux prédateurs sexuels.
Par exemple, Dominique P., père de Caroline Darian, avait drogué sa femme pendant plusieurs années, pour la livrer à plus d’une cinquantaine d’hommes qui la violaient à son insu alors qu’elle était totalement amorphe. L’horreur avait été découverte en 2020, lorsqu’il avait été arrêté dans un supermarché pour avoir filmé sous les jupes des clientes.
Sur le site, il suffit de donner son genre, son âge, son code postal et un pseudo, sans aucune vérification d’âge ou d’identité. Aussi, un site similaire, Cocoland, est au cœur de l’histoire de la mort de Philippe, 22 ans.
Les accusés ont des profils variés : «employés, ouvrier, militaire, boulanger, intérimaire, apprenti...», avait énuméré auprès de l'AFP la procureure de Valenciennes, Christelle Dumont, en janvier lors de la première audience. Durant cette même audience, un agriculteur de 53 ans, notamment poursuivi pour «atteinte sexuelle», avait dit vouloir «la protéger» car il était «amoureux».
Lors de leurs gardes à vue respectives, certains ont reconnu qu’ils savaient que la jeune victime était mineure.