L'eurodéputé Place Publique Raphaël Glucksmann a appelé les candidats de l'alliance de gauche Nouveau front populaire à se retirer au second tour des législatives s'ils sont arrivés troisième, en cas de triangulaire, afin de faire battre le Rassemblement national (RN).
"Même quand il y a des triangulaires, je n'hésiterais pour qu'il y ait un retrait si jamais les candidats du nouveau Front populaire sont troisièmes et ne sont pas en mesure de battre le Rassemblement national", a-t-il déclaré sur France 5. "Parce que mon seul objectif, c'est de faire en sorte qu'il n'y ait pas 300 députés" du RN à l'issue du second tour qui aura lieu le 7 juillet.
"Je souhaite redevenir présidente de l'Assemblée nationale. C'est là que je suis la plus utile", a déclaré ce vendredi sur France Bleu Yaël Braun-Pivet (Renaissance).
L'ancienne titulaire du perchoir a mis en avant le "lien étroit" qu'elle a noué avec le président du Sénat, Gérard Larcher (LR). "Je crois que les Français ont besoin d'un Parlement (...) républicain (...), c'est ce que nous incarnions", a-t-elle argué, candidate à sa propre succession dans les Yvelines.
Marine Le Pen a estimé ce vendredi qu'"il ne restera au président de la République que la démission pour sortir potentiellement d'une crise politique", en affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une "demande" de sa part mais d'un "constat".
"Je n'appelle pas Emmanuel Macron à démissionner. Je suis respectueuse des institutions. Je note juste que, quand il y a un blocage politique, quand il y a une crise politique, il y a trois possibilités", a-t-elle expliqué en marge d'un déplacement à Courrières, dans la circonscription du Pas-de-Calais où elle entend se faire réélire députée.
Gérald Darmanin ne sera plus ministre de l'Intérieur en cas de défaite de la majorité aux élections législatives le 7 juillet, et ce même avant l'ouverture des Jeux olympiques, a-t-il déclaré ce vendredi à l'AFP.
"Si jamais le RN ou LFI venaient à l'emporter, je ne serai en aucun cas ministre de l'Intérieur, même pour quelques semaines supplémentaires", a dit M. Darmanin. "Si nous perdons les élections nationalement, nous n'avons plus de légitimité" et "je n'irai pas travailler avec Jordan Bardella ou Jean-Luc Mélenchon", a-t-il insisté.
Pierre Morel-À-L'Huissier (Liot), député sortant de la Lozère, a expliqué sur X avoir reçu des menaces de mort.
Aujourd'hui j'ai reçu une menace de mort.
Je dénonce depuis des années la montée de la violence en France. La Lozère n'est donc pas épargnée.
Toute attaque contre les candidats et les élus de la République est inadmissible ! pic.twitter.com/lZBnXh5FKW— Pierre Morel A L’Huissier (@morelalhuissier) June 21, 2024
Alexandre Ouizille, sénateur PS de l'Oise, a détaillé chiffrage du programme pour les années à venir, avec plusieurs «bornes» posées : «25 milliards cette année», « 100 milliards fin 2025» puis « 150 milliards fin 2027», avec la précaution qu'une élection présidentielle est prévue cette année-là, détaille-t-il.
Pour les premières mesures qu'il compte mettre en place en 2024, en cas de victoire aux législatives, le Nouveau Front populaire table sur 25 milliards d'euros.
«Nous commençons, tout de suite, par éteindre le feu social» avec «les deux abrogations», de la réforme des retraites et de la réforme de l'assurance-chômage, a assuré Alexandre Ouizille, y ajoutant une hausse de 10% du point d'indice des fonctionnaires, la gratuité de l'école publique et la revalorisation des APL de 10%.
L'économiste Eric Berr prend la parole, saluant un programme qui permet selon lui de «restaurer la confiance», mais aussi de «redonner une plus grande visibilité pour les ménages» et «accompagner les entreprises, notamment les TPE et PME».
Le Nouveau Front populaire, qui rassemble plusieurs forces de gauche, a proposé vendredi d'instaurer, en cas de victoire aux législatives anticipées, un impôt sur la fortune renforcé qui pourrait rapporter 15 milliards d'euros dès 2024.
"Nous réinstaurons immédiatement un ISF avec une composante climatique à 15 milliards d'euros", a affirmé Alexandre Ouizille, sénateur socialiste de l'Oise, au cours d'une conférence de presse annonçant le chiffrage du projet de la coalition de gauche en vue des élections législatives.
La conférence de presse du Nouveau Front populaire destinée à détailler le chiffrage et le financement de leur programme commence.
Selon des données communiquées par le ministère de l'Intérieur, 1.055.067 procurations ont été établies entre le 10 et le 20 juin. D'après la place Beauvau, cela représente «6,2 fois plus de procurations entre J-20 et J-10 avant le 1er tour» qu'en 2022.
«La majorité présidentielle pour l'instant n'est plus, c'est à nous de la reconstruire et de garantir qu'il y ait une majorité demain», a déclaré sur France Info Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. «Est-ce que cette majorité elle est uniquement avec Renaissance, Modem Horizons, UDI, le Parti radical, ou est-ce qu'elle va au-delà ? Moi j'espère qu'on arrivera au-delà», a-t-elle ajouté.
L'abrogation de la réforme des retraites promise par le RN est de "l'opportunisme électoral", a dénoncé la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, qui dit n'avoir "aucune confiance" dans les intentions du parti de Jordan Bardella.
"Ils sont dans une stratégie de conquête du pouvoir" et "je n'ai aucune confiance entre ce qu'ils disent et ce qu'ils feront demain", a développé la N.1 de la CFDT sur RMC
Christian Estrosi, sur l’alliance LR/RN : «Eric Ciotti a trahi tout le monde. Marine Le Pen a beaucoup de soucis à se faire et les électeurs du RN ont intérêt à se méfier de cet accord contre-nature», dans #LaGrandeInterview pic.twitter.com/6ikzypdhoG
— CNEWS (@CNEWS) June 21, 2024
«On est à un tournant historique (...) J'ai bâti cette alliance, je l'assume, je le revendique», s'est félicité ce vendredi sur France 3 le président des Républicains Éric Ciotti, après l'accord avec le RN en vue des élections législatives.
Le député sortant de la Somme (RN), Jean-Philippe Tanguy, a confirmé que la réforme gouvernementale des retraites sera bien «abrogé la à l'automne» en cas de majorité à l'Assemblée.
Invitée sur France 2 ce matin, la députée sortante du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault (PS), a indiqué que le programme économique du Nouveau Front populaire était estimé à 106 milliards d'euros entre 2024 et 2027.
Pour Frédéric Micheau, Directeur général adjoint d’OpinionWay, l’alliance entre Jordan Bardella et Éric Ciotti «fonctionne bien», dans #LaMatinale pic.twitter.com/rEQ8LjFd0n
— CNEWS (@CNEWS) June 21, 2024
Le Premier ministre Gabriel Attal est attendu à Marseille, puis à Avignon ce vendredi. Il y rencontrera notamment la secrétaire d'État chargée de la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. Le chef du gouvernement se rendra donc ensuite dans l'après-midi à Avignon où est prévue une rencontre avec les habitants.
L'alliance de gauche présentera le chiffrage de son programme aujourd'hui à midi lors d'une conférence de presse. «La dépense sociale crée du bien-être, lequel permet la consommation, qui, elle, produit de l'emploi et des recettes fiscales», a notamment confié Jean-Luc Mélenchon au Figaro dans une interview.
L'ex-Premier ministre Edouard Philippe a affirmé ce jeudi qu'Emmanuel Macron avait «tué la majorité présidentielle» en décidant de dissoudre l'Assemblée nationale, et qu'il faudrait donc «créer une nouvelle majorité».