Annoncé par Gabriel Attal à la rentrée, le nouveau stage «en milieu professionnel» de seconde est censé commencer ce lundi 17 juin. De nombreux lycéens n'ont toutefois pas trouvé d'entreprise d'accueil.
Censée démarrer ce lundi 17 juin pour une durée de deux semaines, la première édition du stage «en milieu professionnel» de seconde n'est pas une réussite pour tous. Sachant que cette expérience est jugée «obligatoire», que deviennent ceux, nombreux, qui n'ont pas réussi à trouver une entreprise d'accueil ?
Annoncé à la rentrée scolaire par Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale à l'époque, ce nouveau stage, prévu du 17 au 28 juin, s'adresse au 560.000 élèves de seconde en filières générale et technologique. Seuls les lycéens effectuant le Service national universel (SNU) ou un séjour linguistique à l'étranger sont dispensés.
Gabriel Attal avait présenté cette nouveauté comme un moyen de nourrir une «véritable reconquête du mois de juin», mais la stratégie ne semble pas avoir fonctionné pour tout le monde.
Une semaine avant l'échéance, le premier syndicat des chefs d'établissement, le SNPDEN-Unsa, estimait qu'au niveau national, seulement «un peu plus de 50%» des élèves avaient trouvé un stage. Après des sondages dans des académies, le ministère de l'Education nationale avançait quant à lui «un gros 70% de conventions de stage signées», tout en reconnaissant ne pas disposer de chiffres centralisés.
Les autorités assurent que les élèves sans stage ne seront pas sanctionnés et qu'«un parcours autour de l'orientation» leur est proposé pendant ces deux semaines qu'ils auraient dû passer en entreprise. Il est question d'une offre d'activités en ligne mais aussi d'un accueil dans leur lycée, notamment dans les centres de documentation (CDI), «à l'exception des jours où il y aura des examens écrits organisés».
Ce point constitue une difficulté sachant que les terminale doivent dans le même temps passer les épreuves du baccalauréat. Au début du mois de juin, plusieurs chefs d'établissement avaient déjà prévenu qu'il serait impossible d'accueillir les seconde dans ces conditions. «Ce qui se profile, c’est que les élèves pourront venir quelques jours sur la période, mais qu’ils vont rester chez eux le reste du temps», avait ainsi estimé Sophie Vénétitay, du syndicat enseignant Sness-FSU, auprès du Figaro Etudiant.
Globalement, le monde enseignant regrette que l'entrée en vigueur de ce stage n'ait pas été davantage préparée. La mise en place fin mars de la plate-forme «1jeune1solution», censée collecter les offres de stage, a notamment été jugée trop tardive. Pour trouver une entreprise d'accueil, de nombreux élèves ont dû compter sur leur propre réseau familial, sachant que tous n'en disposent pas.