L'Ancien Premier ministre (1997-2002) et figure du Parti socialiste Lionel Jospin a déclaré dans une interview soutenir le Nouveau Front populaire pour les élections législatives anticipées. Il a aussi dénoncé la décision d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale.
Devenu Premier ministre en 1997 à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Jacques Chirac, Lionel Jospin, figure historique du parti socialiste, a apporté son soutien à l’alliance de la gauche, le Nouveau Front Populaire, en vue des élections législatives anticipées.
Dans une interview accordée au journal Le Monde, l’ancien Premier ministre a estimé que «Le Nouveau Front populaire est une des digues contre lesquelles peut se briser la vague» de l’extrême droite, en tête des intentions de vote au premier tour, selon les sondages.
«Il est sain que, malgré des divergences connues, la France insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste et les écologistes aient signé l’accord récent. Et je me réjouis que Raphaël Glucksmann, qui vient de faire une belle campagne européenne, ne soit pas resté à l’écart», a-t-il notamment déclaré dans cette interview.
Selon lui, Emmanuel Macron a joué à un jeu dangereux en annonçant la dissolution de l’Assemblée. «Le président pouvait se donner le temps de peser les risques qu’il faisait prendre au pays à l’heure où le Rassemblement national progresse. Au lieu de cela, il s’est pressé. Et, plus grave : il entraîne les Français dans sa précipitation. Le président dit qu’il donne la parole au peuple mais nos concitoyens vont devoir prendre des décisions lourdes dans un délai très court. La campagne des élections législatives va durer moins de quinze jours. Ce n’est pas raisonnable», a-t-il dénoncé, soulignant l'«arrogance» du président de la République.
Lionel Jospin considère par ailleurs le Rassemblement national comme un parti «dangereux», «nationaliste», «xénophobe», qui heurte les «principes républicains», et dont les membres «sont prêts à pactiser» avec le président russe Vladimir Poutine.