La course contre la montre pour déposer sa candidature s'est achevée dimanche après-midi pour les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions, au terme d'une folle semaine de tractations, d'alliances et de dissidences qui ont bouleversé le paysage politique.
Le capitaine de l'équipe de France Kylian Mbappé a déclaré dimanche être "contre les extrêmes, les idées qui divisent" à propos des prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet.
Sans prendre clairement position pour tel ou tel camp, l'attaquant des Bleus, présent en conférence de presse à la veille de l'entrée en lice des vice-champions du monde à l'Euro-2024 contre l'Autriche, a également défendu son coéquipier Marcus Thuram, affirmant qu'"il n'a pas été trop loin" en expliquant samedi qu'il fallait "se battre pour que le RN ne passe pas".
"Je pense qu'on est dans un moment crucial de l'histoire de notre pays. La situation est inédite, c'est pour ça que j'ai envie de m'adresser à tout le peuple français et à la jeune génération qui peut faire la différence. J'appelle les jeunes à aller voter, on voit que les extrêmes sont aux portes du pouvoir, on a l'opportunité de choisir l'avenir de notre pays", a indiqué Mbappé.
Les Républicains (LR) ont investi un candidat, Virgile Vanier, à Nice contre Eric Ciotti, président de LR qui a causé une division du parti après avoir prôné une alliance avec le Rassemblement national, a indiqué dimanche à l'AFP un membre de la commission d'investiture.
Présenté comme un entrepreneur des Alpes-Maritimes d'une quarantaine d'années, spécialiste de logistique, Virgile Vanier est "un sympathisant de droite qui est venu voir LR cette semaine pour être candidat" suite au choc créé par l'alliance d'Eric Ciotti avec le RN, a expliqué à l'AFP ce membre de la commission sous couvert d'anonymat.
"C'est un symbole important pour montrer que les LR continuent à exister dans la circonscription d'Eric Ciotti", a-t-il ajouté en évoquant le profil de ce novice en politique.
Plusieurs dizaines de personnalités du sport français appellent dans une tribune publiée dimanche sur le site de L'Equipe à voter contre extrême droite lors des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
"Aujourd'hui, nous sommes menés au score, sur le point de perdre le match. Mais il nous reste quelques jours de prolongation pour réagir", écrivent-ils dans cette tribune. "Votons contre l'extrême droite, qui vient de réaliser un score historique aux élections européennes", ajoutent-ils.
"Nous sommes bien conscients des difficultés grandissantes que beaucoup rencontrent pour joindre les deux bouts, de la colère face aux inégalités, du manque d'engagement et de la peur de l'avenir. Mais en tant que sportives et sportifs professionnels, entraîneurs et décideurs, nous ne pouvons nous résigner à voir l'extrême droite prendre le pouvoir dans notre pays", poursuivent-ils.
Reconquête ne présentera des candidats que dans 330 circonscriptions sur 577 pour favoriser "les artisans de l'union nationale" à droite, a annoncé son président Eric Zemmour sur X dimanche soir. "Reconquête apporte donc son soutien à Eric Ciotti, Nicolas Dupont-Aignan, (la députée LR) Christelle D'Intorni ou encore Guilhem Carayon", le président des jeunes Républicains, indique Zemmour qui regrette que le Rassemblement national ait refusé "une véritable Union nationale".
"Nous aurions voulu faire campagne dans une véritable Union nationale, mais le Rassemblement national a refusé à plusieurs reprises notre proposition", a-t-il déploré. "Cependant, après avoir examiné avec attention la carte électorale, nous avons décidé de ne nous présenter que dans 330 circonscriptions sur 577, afin d'être certains de ne pas nuire aux autres candidats de droite engagés dans cette campagne", a-t-il expliqué.
La "victoire" du camp présidentiel aux législatives "est possible", estime le ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui croit à un "sursaut et à un vote de conscience", tout en reconnaissant que la dissolution "a créé de l'incompréhension". L'annonce dimanche dernier par Emmanuel Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale "est la décision d'un seul homme, le président de la République.
C'est sa prérogative, il l'a exercée", a tenu à mettre en avant le ministre dimanche dans l'émission "Questions politiques" de France Inter/franceinfo/Le Monde. "Ce que je constate, c'est qu'elle a créé dans notre pays de l'inquiétude, de l'incompréhension, parfois de la colère" auprès des Français. "J'ai envie de leur dire: +il y a un espoir+. [...] Nous pouvons gagner, la victoire est possible" au sortir des urnes les 30 juin et 7 juillet, juge Bruno Le Maire.
"Ce n'est pas un vote idéologique, ça n'est pas un vote partisan, ça doit être un vote de conscience, chacun doit sonder sa conscience pour savoir ce qui est bon pour la nation française. (...) J'ai confiance dans la capacité des Français à (...) avoir ce sursaut dans les derniers jours pour nous donner une majorité", a résumé le ministre de l'Economie et des Finances.
Hendrik Davi, député sortant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille, que LFI a décidé de ne pas réinvestir, a annoncé dimanche qu'il maintenait sa candidature pour les législatives, malgré l'investiture par le Nouveau Front populaire d'Allan Popelard.
"Faire en sorte que cinq députés sortants, qui ont défendu le féminisme, la démocratie, le rassemblement, ne soient pas à l'Assemblée nationale, c'est un choix que je ne peux pas accepter", a fait valoir Hendrik Davi lors d'un point presse.
Le mouvement LFI avait annoncé vendredi ses investitures et plusieurs figures historiques du parti, Alexis Corbière, Raquel Garrido ou Danielle Simonnet, ne figuraient pas dans la liste, de même que Hendrik Davi et Frédéric Mathieu (Ille-et-Vilaine).
Son investiture aux législatives, jugée inadmissible par les partenaires de La France insoumise, a ébranlé le Nouveau Front populaire. Las, 18 mois après sa retentissante condamnation pour violences conjugales, l'ex-fils prodigue de LFI Adrien Quatennens renonce à sa candidature, assombrissant sa carrière politique.
«Je n'entends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre la France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire dans un moment où toute l'énergie doit être mobilisée pour battre l'extrême droite», a déclaré à la presse celui qui était député du Nord depuis 2017. «Je sais que cette décision va décevoir beaucoup de monde, mais il me semble qu'elle va en soulager encore davantage», a-t-il ajouté.
Sur le réseau social X, l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, a confirmé sa candidature dans l'Isère. «Je mettrai toute mon énergie au service du territoire et de ses habitants», a écrit l'ancien ministre.
Je me présente devant les électeurs en faisant le choix d’y aller avec toute ma liberté de pensée, de ton, et d’action. La perspective de voir arriver l’extrême droite au pouvoir nous enjoint à dépasser la logique des partis.
Je mettrai toute mon énergie au service du territoire…— Olivier Véran (@olivierveran) June 16, 2024
Invité du 13 heures de TF1, le porte-parole du Rassemblement National, Laurent Jacobelli, est revenu sur les propos de Nicolas Sarkozy, qui a jugé Jordan Bardella inexpérimenté. Ce manque d'expérience «n'est pas un problème», a-t-il rétorqué, avant de tâcler l'ancien chef de l'État.
«C'est facile pour ceux qui ont emmené notre pays dans le mur [...] de critiquer ceux qui sont amenés à les remplacer», a répondu le député de Moselle.
Interview de Nicolas Sarkozy : "C'est facile pour ceux qui ont emmené notre pays dans le mur de critiquer ceux qui sont amenés à les remplacer."
Laurent Jacobelli (@ljacobelli), député RN sortant, invité d’@ACCoudray pic.twitter.com/pZ6mVBCjDj
— TF1Info (@TF1Info) June 16, 2024
Invitée sur RTL, M6, Paris Première et Le Figaro, la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises et du Commerce, Olivia Grégoire, a estimé qu'en cas de duel Nouveau Front populaire-RN au second tour des législatives, elle « voterait blanc », sauf «si c'est un socialiste modéré».
La candidate à Paris juge toutefois que «voter Front populaire, c'est voter Mélenchon», «Je ne peux pas voter pour un homme qui qualifie la situation de l'antisémitisme en France de résiduelle, ça m'est impossible», a-t-elle assuré ce dimanche.
Législatives : en cas de duel Front populaire-RN, "je voterais blanc", dit @oliviagregoire, sauf "si c'est un socialiste modéré". #LeGrandJury @m6info @ParisPremiere pic.twitter.com/iVmcocXXk9
— RTL France (@RTLFrance) June 16, 2024
Clémentine Autain a expliqué que Jean-Luc Mélenchon n'était «pas un profil consensuel» pour Matignon sur LCI ce dimanche. La candidate LFI a appelé à «déviriliser» le poste et à «changer nos pratiques». «Il va falloir un peu d'air. On ne peut pas être pour la VIe République et avoir le culte du chef», a-t-elle dénoncé.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a fait part sur France Inter ce dimanche de son «scepticisme» après l'annonce de la candidature de l'ex-président socialiste en Corrèze sous la bannière du Nouveau Front populaire.
"On n'est jamais déçu par François Hollande", ironise @BrunoLeMaire. "Pour quelqu'un qui a engagé une réforme des retraites pour travailler davantage, soutenir le retour à la retraite à 60 ans, c'est surréaliste." #QuestionsPol pic.twitter.com/nbCcFoolig
— France Inter (@franceinter) June 16, 2024
«Pour quelqu'un qui a engagé une réforme des retraites visant à travailler davantage, soutenir le retour à la retraites à 60 ans, c'est surréaliste. Avoir conduit la grande marche contre l'antisémitisme, l'islam radical, le terrorisme, pour s'acoquiner avec un Front populaire dans lequel vous avez le NPA, poursuivi pour apologie pour terrorisme, et LFI dont on connaît les relents antisémites, je trouve ça profondément décevant», a-t-il pointé du doigt.
Le collectif des Soulèvements de la Terre a appelé ce dimanche à mener des actions pour que le Rassemblement national «ne puisse pas appliquer son programme» en cas d'arrivée au pouvoir et veut lancer "une campagne d'actions contre le groupe Bolloré".
«Si le RN est au pouvoir nous devrons immédiatement faire en sorte qu'il ne puisse pas appliquer son programme», écrit sur son site internet le mouvement écologiste radical, notamment connu pour son opposition aux «méga-bassines» et à l'autoroute A69.
Suite au renoncement d'Adrien Quatennens de se présenter dans le Nord, les Écologistes ont indiqué sur X (anciennement Twitter) prendre «acte» de son «désistement», et soutenir en conséquence son remplaçant désigné par LFI, Aurélien Le Coq, «seul candidat du nouveau Front Populaire sur la circonscription», «conformément à l'accord» du Nouveau Front populaire.
Les Ecologistes prennent acte du désistement d'Adrien Quattenens et accordent leur soutien, conformément à l’accord, au candidat de la France insoumise, seul candidat du nouveau Front Populaire sur la circonscription, Aurélien Le Coq.
— Les Écologistes - EELV (@EELV) June 16, 2024
Jean-Luc Mélenchon a expliqué sur France 3 qu'il ne serait «jamais le problème» des Français. «Si vous pensez que ne dois pas être Premier ministre, je ne le serai pas», a-t-il expliqué à ses électeurs.
Il est notamment revenu sur l'éviction de certains députés LFI, tels que Raquel Garrido ou encore Alexis Corbière. «C'est incroyable qu'on parle de purge », s'est-il insurgé.
Je ne m’impose pas comme Premier ministre.
C'est aux partis politiques du #NouveauFrontPopulaire de prendre la bonne décision.
Je ne serai jamais le problème. Je serai toujours du côté de la solution.#DimPol pic.twitter.com/rRuL3WGayu
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 16, 2024
Sur LCI ce dimanche, François Bayrou a indiqué qu'il y a «deux risques» dans les élections législatives anticipées. Celui «d'avoir l'extrême droite au pouvoir» et celui «d'avoir au pouvoir un rassemblement que j'hésite à appeler Front populaire», a-t-il appuyé.
Il a notamment appelé à «un changement de la manière de gouverner la France» dans le cas où la majorité présidentielle remporterait les élections du 30 juin et du 7 juillet prochains.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, s'est exprimé à propos de la nouvelle union de la gauche sur France 3 ce dimanche. «Le 7 juillet sera soit Mélenchon Premier ministre, soit Jordan Bardella Premier ministre», a-t-il assuré.
Le président du RN appelé les «républicains et forces patriotes du pays» à «faire barrage à ceux qui représentent aujourd'hui un danger pour nos libertés», assurant à ses électeurs qu'il ne serait «pas le collaborateur d'Emmanuel Macron» s'il venait à être Premier ministre.
Sur X (ancien Twitter), Fabien Roussel a annoncé sa candidature dans la 20eme circonscription du Nord, dont il est le député sortant. Il a partagé un cliché de sa colistière Mathilde Vale sur lequel est inscrit : «Candidature déposée... Officiellement candidats pour la 20eme circonscription du Nord». Le patron du Parti communiste français se présente sous la bannière du Nouveau Front populaire.
Candidature déposée !
Avec @MathildeVALE, officiellement candidats dans la 20è circonscription du nord !#FrontPopulaire pic.twitter.com/u1JDKbzrSe— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) June 16, 2024
La soeur de Marine Le Pen, Marie-Caroline Le Pen, candidate battue dans les Yvelines et dans les Hauts-de-Seine, a annoncé sa candidature sous les couleurs du Rassemblement national sur X (anciennement Twitter). Elle est investie dans la 4e circonscription de la Sarthe.
C’est parti pour la victoire !
4eme circonscription de la #Sarthe#UnionNationale #RassemblementNationa pic.twitter.com/lcxDvhTFUU— Marie Caroline Le Pen (@MCarolineLePen) June 16, 2024
L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a apporté son soutien à la nouvelle coalition de gauche dans un entretien au Monde. Il a notamment critiqué le choix d'Emmanuel Macron en ce qui concerne la dissolution de l'Assemblée nationale. «En convoquant maintenant les élections législatives, le président offre au Rassemblement national l'occasion de briguer le pouvoir en France. Ce n'est pas responsable», a-t-il estimé.
«J'appartiens à un camp qui prône le sérieux», a tenu à préciser Yaël Braun-Pivet ce dimanche sur CNEWS, comparant ses homologues aux parlementaires «de l'extrême gauche». Selon l'ancienne présidente de l'Assemblée nationale, ces derniers auraient du mal à «respecter leurs collègues, les institutions et les Français qui les ont élus».
Yaël Braun-Pivet : «J’appartiens à un camp qui prône le sérieux», dans #LeGrandRDV pic.twitter.com/XbaXXj0VI3
— CNEWS (@CNEWS) June 16, 2024
Le co-animateur national des Jeune.s Insoumi.ses, Aurélien Lecoq, a salué sur X (anciennement Twitter), ce dimanche, «l'unité du Nouveau Front populaire face au fascisme», après l'annonce du retrait de la candidature d'Adrien Quatennens aux élections législatives anticipées.
Toutes nos forces sont engagées pour vaincre l'extrême droite et arriver au pouvoir avec le Nouveau Front Populaire.
L'unité du nouveau front populaire face au fascisme doit être préservée a tout prix. #NouveauFrontPopulaire pic.twitter.com/arGbM7GilE
— Aurélien Le Coq (@Aurelien_Le_Coq) June 16, 2024
La députée des Verts, Sandrine Rousseau, a salué ce dimanche l'abandon d'Adrien Quatennens sur X (anciennement Twitter).
Et nous porterons haut la voix des femmes #FrontPopualaire #NFP
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) June 16, 2024
Elle a comparé le cas de l'ancien candidat LFI avec l'ancien ministre Damien Abad, candidat à sa réelection dans l'Ain, avec le soutien de la majorité présidentielle, malgré une mise en examen pour tentative de viol.
#Renaissance https://t.co/V3lzoCxeDE
— Sandrine Rousseau (@sandrousseau) June 16, 2024
Après l'élocution d'Adrien Quatennens ce dimanche matin, au cours de laquelle il a annoncé renoncer à sa candidature dans la 1ère circonscription du Nord, La France insoumise a partagé un communiqué au sein duquel le parti a salué sa «décision de responsabilité».
C'est Aurélien Lecoq, co-animateur national des Jeune.s Insoumi.ses et Lahouaria Addouche, travailleuse sociale, qui ont été investis à sa place sous les couleurs du Nouveau Front populaire.
Communiqué de la France insoumise
➡️ Sur notre site : https://t.co/Bj8N7DQWNL pic.twitter.com/USP0djXwmQ
— La France insoumise #NouveauFrontPopulaire (@FranceInsoumise) June 16, 2024
Lors d'une allocution diffusée en direct sur sa chaîne YouTube, Adrien Quatennens,, a renoncé à sa candidature pour les élections législatives anticipées dans la 1ère circonscription du Nord sous les couleurs de La France insoumise. Condamné pour violences conjugales, certaines figures du Nouveau Front populaire s'étaient insurgées de sa reconduction. «Cette décision va décevoir beaucoup de monde mais elle va en soulager d’avantage», a-t-il expliqué.
«Cette décision va décevoir beaucoup de monde mais elle va en soulager davantage». Adrien Quatennens renonce à sa candidature pour les législatives des 30 juin et 7 juillet prochains. pic.twitter.com/MWvmR6LIri
— CNEWS (@CNEWS) June 16, 2024
Eric Ciotti s'est «réjoui» de l'invalidation par la justice de son exclusion de la présidence de LR dans les colonnes du Journal du Dimanche. Selon lui, une alliance avec le RN signerait «le renouveau d'une véritable alliance populaire».
Il en a profité pour accuser ses «principaux opposants internes» de sceller des «accords cachés» avec le camp macroniste. Selon lui, cela leur permettrait d'éviter «des adversaires» dans « beaucoup de circonscriptions ».
Dans un entretien accordé au Figaro, Marine Le Pen a chargé le Nouveau Front populaire de gauche ce dimanche. «Il est évident que l'abomination pour le pays, c'est la Nupes II, qui est pire que la Nupes I», a-t-elle dénoncé. «C'est l'islamo-gauchisme qui prône de manière presque assumée la disparition de l'ensemble de nos libertés», a pointé du doigt la présidente du RN à l'Assemblée nationale.
Elle est notamment revenue sur l'annonce d'Eric Ciotti d'une alliance entre LR et le RN cette semaine. Un véritable « coup de pied dans la fourmilière », qui n'a «fait que crever l'abcès des divergences idéologiques profondes qui existent à la tête de LR», selon elle. «On assiste à un moment absolument historique où l'ensemble des digues absurdes qui ont été posées dans les 40 dernières années sont en train de sauter», s'est-elle réjoui.
Le président du mouvement Picardie Debout!, Guillaume Ancelet, qui soutient François Ruffin, n'a pas été reconduit par LFI pour les élections législatives anticipées. S'il prétendait à un siège dans la Somme, il a décidé de ne pas se présenter, afin d'éviter d'«ajouter de la division dans l'élan du Nouveau Front populaire». Un choix salué par François Ruffin, qui a apporté son «soutien» à son «camarade».
Guillaume Ancelet, président de @PicardieDebout, est à la hauteur du moment, pour préserver le Front populaire. Tout mon soutien, camarade. https://t.co/PjIopCeNRj
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) June 15, 2024
Alexis Corbière n'a pas été réinvesti par La France insoumise pour les élections législatives anticipées. Cependant, sur les réseaux sociaux, il a appellé les électeurs de la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis à «choisir leur candidat» par le biais d'une pétition, signée à 363 reprises pour le moment. Il a révélé avoir le souhait de se présenter sous les couleurs du Nouveau Front populaire.
A faire signer... https://t.co/gHjB7OzPrf
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) June 15, 2024
Le président de Reconquête, Eric Zemmour, a réagi à une déclaration de Jean-Luc Mélenchon qui pénalisait «ceux qui s'appellent Français de souche».
«Les Français étaient là il y a mille ans, ils resteront là encore mille ans et nous ferons tout pour empêcher leur remplacement», a-t-il assuré sur X (ancien Twitter), dans la nuit de samedi 15 à dimanche 16 juin.
Jean-Luc Mélenchon : « Ceux qui s'appellent Français de souche posent un sérieux problème à la cohésion de la société. »
Que Mélenchon comprenne bien : les Français étaient là il y a mille ans, ils resteront là encore mille ans et nous ferons tout pour empêcher leur remplacement… pic.twitter.com/mwGwiVz5OT
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) June 15, 2024
Fin de partie sur les intentions des uns et des autres: les postulants aux législatives dans les 577 circonscriptions ont jusqu'à 18h dimanche pour déposer leur déclaration de candidature en préfecture en vue du premier tour du dimanche 30 juin prochain.
À gauche, l'offre est déjà connue depuis la formation du Nouveau Front populaire qui a réussi à se mettre d'accord en quelques jours sur un programme et des candidatures.
Mais, au lendemain de manifestations contre l'extrême droite qui ont réuni selon les autorités 250.000 personnes dans toute la France, dont 75.000 à Paris (Lyon manifeste pour sa part dimanche), cette alliance, qui rassemble de l'anticapitaliste Philippe Poutou à l'ancien président François Hollande, doit encore convaincre qu'elle est capable de résister à l'hétérogénéité de ses composantes.