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Arnaque à la tondeuse : attention à cette escroquerie de plus en plus répandue

Une retraitée a été victime d'une nouvelle arnaque à la tondeuse : trois escrocs lui ont soutiré plus de 1.200 euros. (image d'illustration) [Louie Sharpe/Pixabay]

En Dordogne, une retraitée a été victime d'une arnaque à la tondeuse, ciblant principalement les personnes âgées. Prétextant un coup de main dans son jardin contre une rémunération, trois escrocs lui ont soutiré plus de 1.200 euros. Une arnaque qui invite à la vigilance.

En 2018, une étude de la Fondation de France avait estimé qu'environ 800.000 personnes âgées étaient victimes d'abus ou de négligence chaque année. Seulement 10% de ces cas sont signalés aux forces de l'ordre. Monique, 74 ans, ne s'attendait sûrement pas à faire partie de cette triste statistique, en étant piégée par l'arnaque à la tondeuse.

Cette septuagénaire de Dordogne, dans le sud-ouest de la France, se souviendra probablement longtemps de cette affaire. Un dimanche matin, des escros ont mis en œuvre cette nouvelle fraude au pas de sa porte. Celle-ci consiste à proposer à des habitants âgés d'entretenir leur jardin, avant de pretexter une fausse réparation de la tondeuse.

1.215 euros pour réparer sa tondeuse

Vivant seule et face à trois hommes, Monique s'est retrouvée sous la contrainte. «Ils étaient trois hommes face à elle, elle n'a pas osé refuser», a rapporté Leïla à France Bleu, l'aide à domicile de la retraitée.

Le groupe se serait alors exécuté, avant d'exiger une rémunération pour un travail mal réalisé : les déchets verts étaient laissés à l'abandon, devant son domicile.

«Quelques temps après, ils sont revenus lui demander 300 euros, puis encore 300 euros supplémentaires. Et la fois d'après, ils ont dit que sa tondeuse était cassée. Ils lui ont demandé 1.215 euros pour la réparation», a expliqué Leïla. À ce moment, Monique ne voit pas l'arnaque arriver, elle a alors signé des chèques : «Ils m'ont dit de laisser la case du destinataire vide, qu'ils allaient la remplir eux-mêmes», a rajouté Monique.

Des escrocs persistants 

C'est finalement Leïla qui a fait fuir le groupe d'escrocs, à son arrivée. Elle a immédiatement fait opposition aux chèques, et a convaincu Monique de partager son histoire pour faire la lumière sur cette nouvelle arnaque, de plus en plus répandue dans l'Hexagone.

Même si elle a évité une perte financière certaine, Monique ne fait «plus confiance à personne», elle aurait même perdu l'appétit. L'insolence du groupe de malfrats continue de sidérer la retraitée, qui a raconté : «Ils se sont assis, ils ont bu l'apéro pendant une heure et demie ! C'est moi qui ai payé le whisky et compagnie !»

L'audace des trois hommes semble aussi sans faille. En effet, l'un d'eux se serait à nouveau présenté chez Monique, un lundi. «Je lui ai dit : foutez-moi la paix, les flics sont venus, moi je n'ai pas d'argent, je n'ai plus rien à voir avec ça. Le premier qui vient m'emmerder désormais, il ramassera un coup de canne !»

jusqu'à 375.000 euros d'amende

Monique a porté plainte, mais aucune interpellation n'a encore eu lieu.

Partout en France, les personnes âgées sont les principales cibles des arnaqueurs. Selon le site gouvernemental Pour les Personnes Âgées, ces derniers sont encore plus concernés et vulnérables face aux actes d'abus de faiblesse lorsqu'ils vivent seuls, sont isolés et faibles psychologiquement ou physiquement.


Les sanctions pour l'abus de faiblesse d'une personne âgée prévoient trois ans d'emprisonnement et 375.000 euros d'amende.

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