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Elections législatives 2024 : Valérie Pécresse, Xavier Bertrand… Ces cadres des Républicains qui refusent l’alliance avec le RN voulue par Éric Ciotti

Plusieurs têtes d’affiche LR ont fait part de leur rejet d’une alliance avec le Rassemblement national. [©Joël SAGET/AFP]

Plusieurs figures majeures de LR ont fait part de leur refus de s'allier avec le Rassemblement national, alors qu'Éric Ciotti, président LR, a, de son côté, souhaité un accord.

Une alliance des droites qui ne fait pas l’unanimité. Alors que Jordan Bardella et le RN, arrivés en tête en France lors des élections européennes du 9 juin, ont tendu la main aux Républicains et à son président Éric Ciotti en vue des élections législatives, plusieurs têtes d’affiche LR ont fait part de leur rejet d’une alliance avec le Rassemblement national.

Et ce, malgré l'accord souhaité par Éric Ciotti, ce qui pourrait mener à une implosion de la droite au vu du nombre de désaccords dans le parti.

Le premier à avoir exprimé son refus sur une possible alliance avec le RN est Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France et du parti Nous France.

«Le FN, jamais. Ni aujourd'hui, ni demain, ni après-demain. Dans la minute qui a suivi les déclarations de Marine Le Pen sur un possible accord avec la droite, j’attendais un communiqué de presse d’Éric Ciotti pour clarifier la ligne des Républicains et affirmer qu’il n’y aura jamais de compromission avec le Front National. Où est-il ?», a déclaré l’ancien secrétaire général de l’UMP sur X.

Jean-François Copé, membre historique de la droite et des Républicains, a également communiqué sur une possible alliance entre les LR et le RN, indiquant qu’«une telle décision, si elle était véritablement envisagée, ne peut en aucun cas être prise de manière unilatérale par un seul homme», et a appelé à «la convocation d’un bureau politique dans les 24 heures afin que ce sujet soit débattu».

«Nous devons défendre les valeurs fondamentales de notre parti et garantir que chaque voix soit entendue dans ce processus décisif», a-t-il ajouté.

Un refus à l'unanimité pour les sénateurs lr

De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a affirmé sur X qu’elle n’accepterait «jamais aucune compromission avec les extrêmes», estimant qu’ils «amèneront la France à la faillite et au chaos».

 «Le devoir de la Droite républicaine est de proposer une parole claire et indépendante entre l'impuissance du "en même temps" et le saut dans l'inconnu du RN. Il n'y a aucun avenir pour les combinaisons d'appareil. C'est la voix que je porterai, sans aucune compromission, quelles que soient les circonstances», a communiqué, pour sa part, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Olivier Marleix, président du groupe LR à l’Assemblée nationale a indiqué, de son côté, qu’il n’y aura «aucun arrangement». «Nous serons candidats sous nos couleurs», a-t-il ajouté.

En milieu de journée, les sénateurs LR ont annoncé, dans un communiqué, qu'ils refusaient «à l'unanimité» tout accord avec le RN et prônaient une «indépendance».

Peu après l'annonce télévisée d'Éric Ciotti, le président du Sénat Gérard Larcher a assuré ce mardi qu'il «n'avalisera jamais» un accord avec le Rassemblement national.

«Je n'avaliserai jamais, sous aucun prétexte, un accord avec le RN contraire à l'intérêt de la France et à notre histoire», appelant Éric Ciotti à quitter la présidence du parti des Républicains.

Mardi après-midi,  François-Xavier Bellamy et Bruno Retailleau ont également manifesté leur désaccord avec Eric Ciotti. Le président du groupe LR au Sénat l'a ainsi accusé d'avoir «menti» et «trahi» son parti par «déloyauté».

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