Dans un entretien publié ce mardi 11 juin au Figaro Magazine, le président de la République a annoncé qu’il excluait de démissionner «quel que soit le résultat» des élections législatives anticipées, dont le premier tour aura lieu le 30 juin.
Une dissolution mais pas de démission. Alors qu’Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale après la défaite de la majorité présidentielle aux élections européennes, le président de la République exclut de démissionner si le scénario se répète lors des législatives anticipées.
Dans un entretien au Figaro Magazine, publié ce mardi 11 juin, Emmanuel Macron a réagi à la demande du Rassemblement national de le voir démissionner en cas de défaite de sa famille politique.
«Ce n'est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l'esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat, l'est aussi. C'est un intangible pour moi», a-t-il répondu.
Un nouveau débat en prévision ?
«Je suis prêt à porter nos couleurs et défendre notre projet», a déclaré le chef de l’État, qui s’est dit prêt à débattre avec Marine Le Pen, qui, bien qu’elle ne soit plus la présidente de son parti, est la cheffe de file des députés RN .
L’annonce de la dissolution a eu l’effet d’un raz de marée au sein de la population française, certains estimant qu’Emmanuel Macron était inconscient de provoquer un tel séisme politique. Une accusation qu’a réfutée l’intéressé : «Je ne pense qu'à la France. C'était la bonne décision, dans l'intérêt du pays. Et je dis aux Français, n'ayez pas peur, allez voter».
Avant sa conférence de presse attendue mercredi pour donner le ton de la campagne macroniste, il a expliqué vouloir aller aux urnes «en s'élargissant et en clarifiant sa ligne» annonçant «tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner et à travailler à une synthèse dans le sens d'une radicalité ambitieuse».