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Législatives anticipées : qui est Laurent Berger, proposé par Raphaël Glucksmann au poste de Premier ministre ?

Laurent Berger, 55 ans, était à la tête de la CFDT depuis novembre 2012 lorsqu'il a quitté ses fonctions, en juin 2023. [BERTRAND GUAY / AFP]

En prévision d'une éventuelle victoire de la gauche aux élections législatives anticipées, Raphaël Glucksmann a proposé que Laurent Berger, ancien secrétaire général de la CFDT, devienne Premier ministre.

Tête de liste du Parti socialiste (PS) et Place publique, Raphaël Glucksmann a remporté 13,8% des suffrages aux élections européennes. Il se projette désormais vers les élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains et a proposé, ce lundi 10 juin, de nommer Laurent Berger comme Premier ministre en cas de victoire de la gauche.

Le candidat a décrit l'ex-secrétaire général de la CFDT comme «une figure de la société civile qui est capable d'apaiser, qui est l'antithèse du président actuel, qui ne jouera pas avec les institutions, qui réconciliera les Français» et «portera un projet de justice sociale et d'écologie».

Laurent Berger, 55 ans, était à la tête de la CFDT depuis novembre 2012 lorsqu'il a quitté ses fonctions, en juin 2023. Il a laissé sa place à Marylise Léon et occupe désormais un poste au sein du Crédit Mutuel, pour y mettre sur pied un centre d'expertise consacré à «la révolution climatique et environnementale».

Titulaire d'une maîtrise d'histoire et passé par la Jeunesse ouvrière chrétienne, cet homme de terrain est revenu plusieurs fois sur les racines de son engagement, qui remontent selon lui à son enfance ouvrière dans l'estuaire de la Loire, auprès de son père, soudeur aux Chantiers de l'Atlantique.

En tant que syndicaliste, il a toujours revendiqué le droit pour les syndicats de s'exprimer bien au-delà de la sphère des entreprises et a permis à la CFDT de devenir le premier syndicat français en 2018.

Opposé à la politique d'Emmanuel Macron

Il a également acquis un capital politique certain pendant la longue bataille qu'il a mené contre la réforme des retraites en 2023. Un sondage Odoxa, publié le 30 mars dernier, l'avait d'ailleurs désigné comme le «grand gagnant» du mouvement, avec 58% d'opinions favorables, soit 20 points de plus que deux mois auparavant. 

Les six dernières années de son mandat à la CFDT ont été marquées par sa franche opposition à la politique d'Emmanuel Macron, qu'il juge trop «verticale». Souvent interrogé sur un éventuel engagement en politique, Laurent Berger avait répondu avoir eu «des sollicitations», mais se montrait plutôt réticent.

«Je ne ferai pas de politique. Après, faisons de la politique fiction : on est fin 2026, il est sûr et certain que Marine Le Pen arrive au pouvoir, et il y a quelque chose qui se monte où il faut aller donner un coup de main. J'irai donner un coup de main à la place qui est la mienne», avait-il déclaré à l'AFP.

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