Initialement prévue pour le dimanche 23 juin, la baignade dans la Seine de la maire PS de Paris Anne Hidalgo, avant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), sera finalement «probablement reportée» ultérieurement en raison d’un fort débit d’eau, a annoncé la Ville.
L’événement tant attendu se fait attendre. La Ville de Paris a annoncé ce dimanche 9 juin, que la maire Anne Hidalgo (PS) ne devrait pas plonger dans la Seine le 23 juin prochain, la baignade étant «probablement reportée» à la suite de fortes intempéries dans la capitale.
«En raison des fortes pluies du mois de mai et du débit très fort du fleuve, la baignade du 23 juin sera probablement reportée», a indiqué la Ville.
Ainsi il faudra attendre le dimanche 30 juin, comme étant la date de report la plus probable.
L’équipe de France de nage également affectée
Pour rappel, le préfet de police Laurent Nuñez et le préfet de région Marc Guillaume ont également été invités à plonger.
Si cet événement est attendu par de nombreux curieux, pouvoir se baigner dans la Seine est un des enjeux les plus importants de cet été pour la population, mobilisant 1,4 milliard d’euros.
La maire de Paris n’a pas été la seule à devoir reporter sa baignade, puisque l'équipe de France de nage en eau libre, qui envisageait de s'entraîner dans la Seine ce lundi 10 juin, ne pourra pas non plus le faire.
«Il est logique qu'on ne pouvait pas nager parce qu'il y a un courant de dingue», a expliqué à Stéphane Lecat, directeur technique national de la nage en eau libre, qui n'est toutefois «pas inquiet».
Un projet réaliste ?
Et pour cause, si depuis le 1er juin et la mise en service deux jours avant du bassin de rétention des eaux pluviales et usées d'Austerlitz, d'une capacité de 50.000 m3, des prélèvements quotidiens sont effectués en amont du site olympique, un simple épisode de précipitations intenses peut tout perturber.
Cela s’explique par le fait que l’eau non traitée, composée de pluie et d’eau usée, peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que les ouvrages de rétention ont vocation à empêcher. Une présentation des résultats et de la méthodologie choisie est notamment prévue la semaine prochaine.
Le suspense reste ainsi palpable, à sept semaine seulement des JO, concernant la tenue des épreuves olympiques depuis les «test-events» d'août qui ont dû être en grande partie annulés, la qualité de l'eau ne correspondant pas aux standards européens basés sur deux bactéries fécales, Escherichia coli et entérocoques. Un plan B a néanmoins été mis en place, consistant à reporter de quelques jours les épreuves, mais pas à changer de lieu.