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Vacanciers frappés au village naturiste du Cap d'Agde : trois agents de sécurité jugés pour des violences à caractère raciste

Un des agents est également mis en cause dans trois autres affaires similaires. [Denis CHARLET / AFP]

Trois agents de sécurité de 22, 24 et 60 ans sont jugés ce vendredi 7 juin pour des violences physiques et verbales, ainsi que des propos à caractères racistes et homophobes, proférés en mai 2023, alors qu’ils assuraient la sécurité du camp naturiste du Cap d’Agde.

Des faits d’une grande gravité. Vendredi 7 juin, le tribunal de Béziers accueille le jugement de trois agents de sécurité, pour des faits de violences physiques et verbales aggravées par leur caractère groupé, ainsi que des propos racistes et homophobes. Ils risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement.

Les faits sont survenus le 27 mai 2023, dans le camp naturiste du Cap d’Agde. Marcos, un chef d’entreprise homosexuel et brésilien de 54 ans a été retrouvé à la sortie du village, nu et souffrant d’une grave fracture à la cheville nécessitant 45 jours d’ITT. 

Lors de son témoignage, il avait indiqué avoir été agressé, alors qu’il se rendait aux toilettes, par les trois agents de sécurité qui l’ont insulté de «négro» et de «sale pédé» durant l’agression. 

Selon les mis en cause, Marcos serait entré illégalement dans le village naturiste par la plage de la baie des cochons, et aurait tenu des propos menaçants. Face à la situation ils l’auraient reconduit à l’extérieur du village.

Sauf que le quinquagénaire assure qu’il possédait bien un abonnement valide et nominatif, qui lui permettait l’accès au village. 

Un agent récidiviste au Cap d'Agde

Placés sous contrôle judiciaire, deux des agents de sécurité, 24 et 60 ans, seront jugés pour ces seuls faits de violence aggravée et d’insultes racistes et homophobes. 

Mais leur collègue de 22 ans, aussi prévenu, est également mis en cause dans trois autres affaires similaires, survenues les 27 juin, 3 et 9 septembre 2023, sur trois autres victimes. Il est aussi accusé d’avoir menacé l’une d’entre elles pour la dissuader de porter plainte. Le jeune homme a nié tous les faits.

En décembre dernier, deux nouvelles victimes se seraient manifestées, portant plainte pour des violences.

L’une des personnes s'est vu prescrire 60 jours d’ITT après une agression d’une rare violence.

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