À l’heure où les européennes approchent à grands pas, certains des panneaux d’affichage installées dans les communes devraient rester vides devant les bureaux de vote. Un cas de figure qui survient à chaque période électorale.
Dans quelques jours, les Français seront amenés à aller voter dans le cadre des élections européennes de 2024, qui se tiennent ce dimanche 9 juin. Néanmoins, malgré la mise en place de 38 panneaux d'affichage dans les communes et l’investissement des maires, il est possible que les affiches des 38 listes ne soient pas toutes présentes devant les bureaux de vote.
En effet, selon l’article L51 du code électoral, pendant cette période, «dans chaque commune, des emplacements spéciaux sont réservés par l'autorité municipale pour l'apposition des affiches électorales». Ces emplacements, qui offrent une surface égale, permettent à chaque candidat ou liste de candidats d’y coller son affiche.
«Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d'une élection et jusqu'à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, tout affichage relatif à l'élection, même par affiches timbrées, est interdit en dehors de cet emplacement ou sur l'emplacement réservé aux autres candidats, ainsi qu'en dehors des panneaux d'affichage d'expression libre lorsqu'il en existe», stipule le même article.
Des affiches prises en charge par les partis
Reste que l’affichage des 38 listes n’est pas à la charge des communes. Par conséquent, ce sont les partis politiques qui doivent assurer que leur affiche est présente devant chaque bureau de vote.
De ce fait, les mouvements aux faibles moyens pourraient être contraints de renoncer à certains déplacements dans le pays et d'abandonner certains bureaux de vote étant donné qu’ils n’auraient pas forcément le budget permettant de se rendre dans toutes les communes françaises, d’imprimer des milliers d’affiches ou encore des bulletins de vote.
D’autant plus qu’en France, le remboursement des frais d’impression et d’affichage de la propagande électorale (bulletins de vote, affiches, professions de foi) par l’Etat n’est destiné qu’aux listes ayant obtenu au moins 3% des suffrages exprimés.