Lors du Débarquement, les soldats n’ont pas été les seuls à atteindre les plages de Normandie. Parmi eux, des journalistes et des reporters de guerre et un auteur très célèbre de l’époque, l’Américain, Ernest Hemingway.
Une aventure hors du commun. Presque âgé de 45 ans au moment du Débarquement du 6 juin 1944, l’auteur Ernest Hemingway a atteint les côtes normandes aux côtés des GI américains.
Correspondant de guerre de l’armée américaine, Ernest Hemingway a décrit avec luxe de détails le sentiment des soldats avant de toucher terre mais aussi les combats dont il avait été témoin. Pour l’hebdomadaire Collier’s, il a écrit :
«Il y avait un fort vent du nord-ouest. Pendant que nous avancions vers la terre, dans la lumière du petit matin, les bateaux d’acier de 36 pieds, en forme de cercueil recevaient de lourds paquets d’eau verte qui tombait sur les têtes casquées des soldats entassés, épaule contre épaule, raides et engoncés, à la fois unis et séparés par le sentiment de solitude, de l’homme qui part au combat ».
Hemingway, une « cargaison précieuse »
L’écrivain déjà largement connu a été considéré par les responsables militaire comme une «cargaison précieuse». Il a donc été impensable que l’auteur du roman «Le soleil se lève aussi» (1926) ne mette sa vie en danger en mettant un pied à terre. Ainsi, bien que présent, Ernest Hemingway a été témoin des affrontements d’Omaha Beach depuis une péniche de débarquement.
Ernest Hemingway est par la suite retourné en Angleterre d’où il a embarqué avec l’aviation pour survoler les champs de bataille. Plus tard, il a été incorporé au 22e régiment d’infanterie commandé par le colonel Charles Buck avec qui il a vécu la Libération de Paris.
Amoureux de Paris, l'auteur y avait vécu dans les années 1920. Son livre autobiographique, «Paris est une fête», paru à titre posthume en 1964, est devenu en 2015 le symbole de l'espoir face aux attentats meurtriers qui avaient touché la capitale.