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Attentat déjoué à Saint-Etienne : un suspect tchétchène écroué

Gérald Darmanin s'est exprimé sur la mis en examen d'un individu tchétchène de 18 ans soupçonné de vouloir commettre un attentat. [Jean-Pierre CLATOT/AFP]

Un Tchétchène de 18 ans, inconnu des services de renseignement, a été mis en examen et écroué la semaine dernière pour avoir envisagé de commettre un attentat visant les épreuves de football des Jeux olympiques aux abords du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne.

Un individu a été mis en examen et écroué le 26 mai dernier pour association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer des crimes d’atteinte aux personnes, a indiqué le parquet national antiterroriste. 

Le jeune Tchétchène a été interpellé le 22 mai à Saint-Etienne par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonné d'avoir voulu «commettre un attentat d'inspiration islamiste», a annoncé vendredi la Place Beauvau dans un communiqué. 

Un projet d’attentat aux abords du stade 

«Il lui est reproché d'avoir, au nom de l'idéologie jihadiste (du groupe, Ndlr) Etat islamique, envisagé de commettre une action violente notamment en ciblant des rassemblements de supporters, en marge d'événements sportifs devant se tenir à Saint-Etienne pendant les Jeux olympiques», a ajouté la même source. 

«Les premiers éléments démontrent qu'il préparait de manière active un attentat contre le stade Geoffroy-Guichard», - stade dans lequel évolue l’AS Saint-Étienne et qui accueillera plusieurs matches durant les JO -, selon le ministère. 

«Ayant vu que le stade était trop sécurisé» (l’homme avait effectué des repérages, Ndlr), il «voulait s'en prendre à des spectateurs en dehors, près des buvettes, près des cafés», a détaillé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'un point presse à Tourcoing (Nord). 

Ce dernier ajoute que l'individu voulait «ensuite "mourir en martyr" après un combat avec les forces de l'ordre». 

Le jeune homme était inconnu des services de police et «rien ne laissait penser qu’il était radicalisé», a précisé le ministre de l’Intérieur.  

Son frère, mineur, a également été interpellé mais sa «responsabilité a été écartée». 

50 attentats déjoués depuis 2017 

D’après Gérald Darmanin, le service de renseignement français a déjoué pas moins de 50 attentats depuis 2017.  

Il s'agit par ailleurs du troisième depuis le début de l’année. Depuis 2018, plusieurs affaires de terrorisme, dont trois attentats, ont impliqué en France des jihadistes originaires de républiques russes du Nord-Caucase, essentiellement de Tchétchénie. 

C’était le cas de l'attaque au couteau dans le quartier de l'Opéra à Paris en mai 2018 par Khamzat Azimov, l'assassinat dans les Yvelines de Samuel Paty en octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov et, le 13 octobre dernier, celui de Dominique Bernard à Arras (Nord) par Mohammed Mogouchkov. 

Ce vendredi 31 mai, le ministre a félicité les services de renseignement, qui «démontrent une nouvelle fois leur pleine mobilisation et leur efficacité dans la lutte contre le terrorisme» à l'approche des Jeux olympiques, qui feront l’objet d’une attention particulière avec un dispositif de sécurité conséquent.  

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