Lors de son déplacement ce vendredi à Valence, dans la Drôme, le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué son souhait de soumettre un projet de loi pour lutter contre la délinquance des mineurs, permettant la mise en place d’une forme de «comparution immédiate» des jeunes à partir de 16 ans.
«Il faut sanctionner plus tôt». Après les agressions dont ont été victimes Shamseddine, Samara ou encore Zakaria, l’insécurité au sein d’une partie de la jeunesse ne fait que grandir. Pour faire face à cette délinquance des mineurs, le Premier ministre, Gabriel Attal, avait prôné, lors de son déplacement en avril dernier à Viry-Châtillon, un «sursaut d’autorité».
Ce vendredi 24 mai, Gabriel Attal s’est déplacé à Valence, dans la Drôme. Un département qui a récemment connu des faits de violences sur mineurs, la dernière en date remontant au 10 avril dernier lorsqu’un adolescent de 15 ans a été grièvement blessé alors qu’il tentait de s’interposer dans une bagarre à Romans-sur-Isère avant de succomber à ses blessures.
Une procédure pour sanctionner les jeunes délinquants «immédiatement»
«Il faut sanctionner plus tôt et plus vite. Il ne faut pas attendre que la situation s’aggrave pour sanctionner», a lancé le locataire de Matignon devant la presse à Valence.
Ainsi, parmi les pistes privilégiées par le Premier ministre figure la mise en place d’une forme de «comparution immédiate» pour les jeunes à partir de 16 ans. Plus tôt dans la matinée, Gabriel Attal avait indiqué à l’AFP son intention de soumettre un projet de loi «avant la fin de l’année» dans le but d’instaurer une telle procédure.
«Nous mettrons en place une forme de comparution immédiate pour les jeunes dès 16 ans. Il n’y a pas de raison pour qu’un jeune de cet âge ne puisse pas être sanctionné immédiatement après les faits», a déclaré Gabriel Attal, à son arrivée à Valence.
«Concrètement, un jeune de 15 ans qui casse un abribus pourra avoir une mission d’intérêt général pour réparer ces dégâts alors que cela n’était pas possible auparavant. Un jeune de 17 ans qui vole un sac d’une personne âgée pourra passer en comparution immédiate et être jugé immédiatement alors que cela n’est pas possible aujourd’hui», a ajouté le Premier ministre.
Autre mesure, le «placement en foyer»
Hormis la comparution immédiate, une seconde mesure est envisagée par Gabriel Attal, celle du «placement en foyer» pendant une quinzaine de jours d’un jeune délinquant, et ce dès le premier fait.
«Cela va permettre d’apporter une réponse immédiate et concrète à un acte de délinquance, notamment pour évaluer la situation et pour une prise en charge adaptée», a dit Gabriel Attal, notant que la logique est «claire».
Selon lui, elle vise à «aller plus vite et plus fort pour mettre fin au sentiment d’impunité qui peut exister chez nos jeunes (...) renforcer partout l’autorité, réaffirmer partout le respect des droits et devoirs et lutter contre la délinquance et la violence», a conclu le Premier ministre.