«Il est peut-être trop tard», a affirmé ce mercredi sur CNEWS Marine Le Pen, au sujet des émeutes en Nouvelle-Calédonie.
Une réaction de l'éxécutif jugée tardive par Marine Le Pen. Invitée de la Grande Interview sur CNEWS ce mercredi 22 mai, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale s'est exprimée sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
«Le gouvernement a commis un nombre d'erreurs absolument incalculable dans ce dossier de Nouvelle-Calédonie et il est évident qu'aujourd'hui, venir chercher un accord compte tenu de ces violences absolument effroyables qui ont eu lieu de la destruction de 70 à 90 % du tissu économique de l'île, des gens qui ont absolument tout perdu, ça va être très difficile de remettre tout le monde autour de la table», a-t-elle déclaré au micro de Laurence Ferrari.
Le RN en faveur du dégel du corps électoral
L'invitée de la Matinale s'est également exprimée sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie. «Premièrement, nous n'avons aucune responsabilité dans l'intégralité du processus, que ce soit à Matignon ou que ce soit Nouméa. Nous n'avons pas participé à cela, à la différence de l'UMP, donc du RPR de l'époque», a répondu Marine Le Pen avant de poursuivre.
«Deuxièmement, nous avons toujours été pour le dégel du corps électoral. Ce gel du corps électoral a été imposé par Jacques Chirac dans une forme de trahison politique qu'il a fait voter au Congrès par des gens qui sont très connus et qui ont encore des responsabilités aujourd'hui», a-t-elle poursuivi, évoquant les noms de Laurent Wauquiez ou encore celui de Nadine Morano.
«Nous avons toujours été pour le dégel du corps électoral, toujours. En revanche, j'ai appelé, il y a 2 mois, Gérald Darmanin en lui disant ‘Dégeler le corps électoral juste avant les Jeux olympiques (...), c'est prendre le risque de l'émergence de violences très lourdes, très graves’», a-t-elle affirmé.